A Libreville comme dans l’arrière pays il n’est pas rare de voir des malades mentaux dans les carrefours, rues, boulevard et impasse de fois en ténue d’Adan et Eve ce qui donne l’impression que ces derniers n’ont plus de parent et que le ministère de la santé ne joue plus véritablement son rôle pour ce qui est de la prise en charge.
Le constat qui se dégage aussi est l’accroissement de la population de malades mentaux. En effet, si on a cru dans un temps pas très récent à une diminution de la présence des «fous» à Libreville et dans l’arrière-pays, malheureusement le phénomène refait surface.
Si auparavant, des malades mentaux étaient constitués de personnes âgées, on constate pour le regretter que les jeunes ne sont pas en reste, lesquels cherchent un mieux être sans effort. A chaque coin de la rue et dans de nombreux édifices publics, les abris de fortunes faits de matériaux de récupération, ont pris place ternissant de plus plus l’image des villes au visage pas très reluisant.
Il y a près de quatre ans, les autorités de tutelle avait organisé une vaste opération de « retour des malades mentaux» à l’hôpital psychiatrique de Melen, une structure créée en 1982 pour accueil et administré des soins aux personnes atteintes de troubles psychologiques.
Aujourd’hui, malheureusement l’hôpital de Melen connait des difficultés de fonctionnement, faute de moyens financiers et de personnels qualifiés, mais surtout un manque de volonté politique.
Dans son élan pour la restauration des valeurs et de la dignité humaine , le chef de l’Etat devrait se pencher sur ce problème de santé publique qui selon une étude révèle, au Gabon, une famille(1) sur cinq(5) est impacté par la problématique de santé mentale. Ce qui est le plus frustrant pour les populations, c’est le caractère violent développé par de nombreux malades qui n’hésitent plus à s’en prendre même avec des armes blanches aux paisibles citoyens.
Pourtant, l’hôpital de Melen qui était doté d’un budget de fonctionnement de près de deux-cents millions de Francs CFA n’est jamais pas parvenu à rentrer en possession de ces fonds tant les procédures administratives étaient longues. Ceci ne surprend personne quand on sait qu’au Gabon les budgets arrivent toujours six mois après le démarrage de l’exercice en cours.
Il est temps qu’on trouve des solutions à cet épineux problème de santé mentale en réorganisant le fonctionnement de cette structure en lui donnant les moyens qu’il faut afin de sauver cette catégorie de gabonais qui se meurent dans l’indifférence totale des autorités.