Les grévistes de l’administration publique plus que jamais déterminés.

« Le combat est long et lent, mais le vainqueur sera les grévistes ». Tel est le slogan des agents grévistes de l’administration publique. En effet, ces derniers font le piquet de grève depuis quelques jours devant le parvis du ministère de la fonction publique. Leurs revendications s’articulent notamment sur : L’arrimage des pensions retraites au nouveau système de rémunération ; L’attribution des postes budgétaires et matricules à tous ; La régularisation des situations administratives à tous ; Le paiement des rappels soldés à tous et le paiement de la PIPE du 2ème trimestre 2015 aux administrations restantes.

L’objectif est d’avoir des postes budgétaires.

C’est devant une assemblée conquise composée entre autres des communautés de l’ENAM, de l’énergie, d’ITU, que l’insatiable Pierre Mintsa s’est exprimé ce mardi 10 décembre 2019. Il a stimulé la foule avec la verve qu’on lui connait. Il était question pour lui de faire le compte rendu de sa rencontre du lundi 9 décembre 2019 avec les membres du secrétariat  du ministère de la fonction publique.

Non sans hésitation, Pierre Mintsa a révélé avoir refusé les conditions de la feuille de route proposer par ses adversaires. Pour lui, les négociations ne peuvent aboutir qu’avec la participation de la Primature, du ministère de l’économie et des finances, et du ministère de la fonction publique, de l’emploi et du dialogue social.

Le leader syndical a révélé en plus que le ministère du budget a fait un transfert de 800 millions de francs CFA depuis août 2019 dans le budget du ministère de la fonction  publique pour la tenue du dialogue social.

Devant cet imbroglio, Pierre Mintsa a exhorté les grévistes qui sont déjà à 500 d’être encore plus nombreux et déterminés. Il a même promis l’augmentation du nombre des agents mécontents à 1000 d’ici la semaine prochaine. Si aucune solution n’est trouvée, la grogne pourra durer plus d’un an.

Durant son intervention, le leader syndical a fustigé l’existence des régimes spéciaux avec le décret 12 des soldes forfaitaires qui met en exergue les cabinets ministériels et la présidence de la République. Il a aussi précisé que le Gabon étant dans un système de retraite par répartition, cela veut dire que les agents en activités cotisent pour ceux qui sont à la retraite. Comment comprendre que le ministère de la fonction publique et la CPPF disent que les caisses sont vide pour l’arrimage de la pension retraite au NSR.

Pierre Mintsa a fustigé le fait qu’il est inadmissible que depuis 2015, il n’y ait pas toujours de postes budgétaires pour les agents en grève. C’est avec beaucoup de suspicion qu’ils attendent l’annonce que devra faire le ministre de la fonction publique ce mercredi 11 décembre.

Finalement, c’est sur un air de « l’heure a sonné » que l’intervention s’est terminée, comme pour annoncer la fin du mutisme du ministère de la fonction publique et la primature, et l’avènement équitable des problématiques des agents grévistes. Car l’objectif à terme est d’avoir des postes budgétaires pour les uns, et pour les retraités leur pension.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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