La question mérite d’être posée au regard de ce qui se passe au sein de la hiérarchie du Parti Démocratique Gabonais (PDG) et du pouvoir Exécutif. Les cadres Fang de l’Estuaire sont absents des grandes décisions, et par là, invisibles aux postes de décisions du pays. Toutes choses qui laissent croire que ces derniers auraient perdu la confiance du Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Ali Bongo fait-il encore confiance aux cadres Fang de la province de l’Estuaire ? La nouvelle configuration politique actuelle du pays laisse penser le contraire. La conséquence, à long terme risque d’être un vote sanction ou d’humeur contre le PDG ou son représentant lors des grandes élections. Notamment celles de 2023. En cause, la mise à l’écart des véritables hommes politiques et dignitaires de la province au sein des grandes instances du pouvoir, au profit des personnalités dont la légitimité et la capacité de rassemblement des fils et filles de la province notamment, la communauté Fang demeure anecdotique. 2023 se prépare maintenant.
De ce fait, si le Chef de l’Etat souhaite reconquérir la province de l’Estuaire, il serait difficile de le faire sans les personnalités politiques ressources qui l’ont toujours accompagné lors des joutes électorales. Ces personnalités sont bien connues au Palais du bord de mer de Libreville. En effet, la maitrise du terrain politique et de son électorat est très importante lors des grandes échéances électorales. Combien de proches collaborateurs du Chef de l’Etat peuvent se vanter aujourd’hui, de maitriser et de pouvoir rassembler les filles et fils Fang du cru?
Dans tous les cas la régénération et la revitalisation des instances, institutions et administrations du pays ne peuvent se faire sans une bonne connaissance de son environnement. Au risque de revivre le remake de 2016, des décisions courageuses doivent être prises. A commencer par le futur édile de l’Hôtel de Ville de Libreville.