L’enseignant Ouaren Nguema Déclare  » Je milite pour la défense des droits de l’enseignant d’une part et pour le rayonnement de notre système scolaire: vecteur de développement socioéconomique et humain et humain du Gabon »

Que les taupes et autres sbires du ministère de l’Education nationale arrêtent de s’agiter. Nous ne convoitons pas vos vos postes éphémères là. Nous militons plutôt pour la *restauration de la dignité de l’enseignant et de l’école gabonaise* le reste n’est que distraction.

Chers collègues,

Les vacations du bac 2023 s’élèvent à *4.754.909.785 FCFA*  wouaaah ! Incroyable mais vrai ! On sait que tous les enseignants ne sont pas convoqués au baccalauréat. Qu’es-ce qui explique ce budget faramineux alloué aux vacations du bac 2023 ?

Et pourquoi les jurys  reçoivent-ils des montants aussi dérisoires ? Ce sont les gouverneurs, les préfets et bien d’autres secteurs qui en bénéficient le plus au détriment des enseignants. C’est hallucinant de percevoir des montants aussi minables qui ne sont même pas proportionnels au volume de travail d’un membre du jury.

Eu égard à cette mascarade orchestrée par la tutelle,nous allons paralyser et boycotter les examens nationaux 2024 et on espère que le B2 et la DGR vont augmenter leurs capacités d’accueil pour arrêter tous les enseignants sur toute l’étendue du territoire national.

Vous convenez avec moi que l’enseignant est l’agent public le plus clochardisé voire le plus méprisé dans la fonction publique. Malheureusement, nous constatons pour le dénoncer que le CTRI s’inscrit dans la continuité en ce qui concerne les cadeaux offerts aux enfants des forces de défense et de sécurité. Qu’es-ce que l’enseignant a fait de mal pour subir un traitement aussi méprisant de la part des autorités ? Monsieur le Président ! Votre père est enseignant retraité. Pourquoi acceptez-vous que les collègues de ton père soient aussi maltraités et paupérisés ? N’est-ce pas un enseignant qui a mis au monde le libérateur et le sauveur du Gabon ? Comment voulez-vous rendre la profession enseignante attractive avec autant d’aversion ? Comment allez-vous inciter les jeunes à s’intéresser à une profession aussi précaire ? Ils iront toujours ailleurs, notamment les secteurs qui permettent d’avoir une rémunération digne et décente.  Nous qui exerçons déjà dans ce secteur cherchons à partir où << ça paie bien>>. C’est mon cas, je vais passer le concours de l’ENA pour intégrer les secteurs qu’on valorise au Gabon et même dans nos familles : les régies financières, la diplomatie, la magistrature, la douane, les impôts et bien d’autres. Malheureusement, c’est le pauvre enseignant qui forme les cadres qui exercent dans ces secteurs susmentionnés. Et ce sont ces mêmes cadres qui favorisent la précarisation de leur formateur Quelle ingratitude !

La conséquence de cette paupérisation de l’enseignant gabonais entraine un déficit criard d’enseignants dans plusieurs disciplines qui en retour affecte le niveau scolaire de nos enfants. C’est la triste réalité.

Monsieur le Président de la République, Nous ne voyons pas de signaux positifs à l’endroit de l’enseignant gabonais depuis coup de libération. 1000 postes budgétaires pour les enseignants c’est bien, mais améliorer ses conditions de vie et de travail est mieux. Cette amélioration passe par :

✓Le paiement des rappels soldes ;

✓le paiement des vacations après les examens nationaux ;

✓La régularisation des situations administratives ;

✓La construction des infrastructures et équipements scolaires modernes ;

✓La sécurisation des établissements scolaires ;

✓ le recrutement des enseignants en qualité et en quantité ;

✓La nomination d’un enseignant au poste de ministre pour la restauration de la dignité de l’enseignant en cette période de transition ;

✓La réforme des contenus pédagogiques et programmatiques adaptés aux besoins économiques du pays et aux enjeux de l’heure;

✓La mise en application des états généraux de l’Education ;

✓La réforme des examens nationaux ;

✓La restructuration de la DGEC et la DCAF ;

✓La revalorisation du statut de l’enseignant ( augmenter son salaire en réduisant le salaire des directeurs généraux et des ministres,des parlementaires pour limiter la cupidité, la convoitise,le détournement des deniers publics, la course effrénée des postes Politiques. C’est ça aussi le patriotisme, en dissolvant les institutions et les administrations non essentielles qui ne participent pas au PIB, et en rationalisant les primes attribuées aux inspecteurs des impôts et des douanes car nous sommes tous fonctionnaires. Le train de vie d’un inspecteur des impôts,des douanes, d’un magistrat ou d’un agent de la GR est largement plus élevé que celui d’un enseignant. Pourquoi cette injustice ? D’où l’impérieuse nécessité de restaurer la dignité de l’enseignant gabonais, vecteur de développement économique et humain.

J’ai appris que notre ministère a reçu une enveloppe de 200 milliards dans le cadre de la loi de finances 2024. Nous espérons que cet argent sera alloué aux politiques de développement en matière d’éducation. Car on se connait. On abreuve des discours et des effets d’annonce. L’heure est aux actes concrets.

Mes propositions consignées dans mon mémorandum, notamment dans les domaines de la finance et de la gouvernance pour le dialogue national

*Enough is enough*

*Ouaren Nguema Nguema,Enseignant d’anglais certifié d’Anglais*

Paul Essonne

Journaliste

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