L’élan pour la patrie passe parl ‘émotion pour atteindre la raison

Ma lettre CTRIque

Chers CTRIques,

Les lignes qui suivent me viennent du cœur et non du cerveau. En effet, c’est mon cœur qui sent et vibre si bien qu’il impulse des vibrations lancées pour l’activité de l’organe central (cerveau). Tout se passe en passant par les vaisseaux et les artères. Tout est flux. On peut donc laisser croire ici que le cœur émet des signaux d’alarme comme la joie, bonheur, la peine, la mélancolie, l’autosatisfaction, la vision, les couleurs…

Assurément, j’ai le devoir moral de vous dire ce qui suit. Un État n’est pas une caserne ou un camp de concentration. Il convient pour la réussite absolue de la Transition, mettre de la ‹‹bienveillance réciproque›› dans l’organisation de la cité lorsqu’il s’agit de notre Drapeau.

Tout par de là. Le communiqué n°28 indiquant les lundi et vendredi comme jours prévus dans la semaine pour le lever et retrait du Drapeau dans toutes les administrations publiques.

Ce qui me turlupine ‹‹dans cette affaire›› c’est en effet le manque de dynamisme dans cet exercice ‹‹militarisé››. Imposer ou instaurer lever et retrait du Drapeau ne doit en aucun cas être contraignant, cela ferait perdre l’objectif recherché surtout que tout le monde au Gabon n’est pas militaire.

J’ajouterai en substance  que l’amour pour la Patrie vient de l’élan du cœur. À bien vous suivre, vous voulez toucher ou atteindre ‹‹les cœurs›› en confondant discipline, rigueur et émotion, sensibilité. C’est bien différent même si l’un impulse…
Je m’explique. Vous êtes ‹‹la raison›› et les populations ‹‹le cœur›› que nous voulez atteindre et discipliner. Dit en d’autres termes, le cœur est l’organe des affects, les émotions, les passions… qui impulse ses vibrations à l’organe principal, la raison qui féconde à son tour la ruse, les stratégies, les calcule, la triche, la manipulation, les classes sociales, les disparités, le trafic d’influence, la gabegie…

À partir de là, vous comprendrez aisément que cet exercice doit être attrayant, plaisant, sans pression. Et pour y parvenir, il est judicieux qu’il soit précédé des œuvres, actes de petits exercices collectifs dans lesquels chacun d’entre nous y trouverait ce qu’il attend d’un autre (ou inversement). Ces actes de bienveillance seraient pour les populations un appel à la participation multiple et libre.

Alors, je vous prie, de donner de leur donner une vision non pas contraigne ou militarisée, mais libre. Ainsi, toutes ces œuvres dans les communes, arrondissements, quartiers, villages…auraient un contenu calqué sur notre hymne national  »La Concorde ». C’est exactement à ce niveau qu’interviendraient les gouverneurs, préfets et tous les auxiliaires de commandement (qui vous manifesteraient là, je le pense fermement, leur reconnaissance à la suite de la valorisation de leurs émoluments (merci pour eux).

CTRIquement.

Par Sandrine NGUÉMÉBÉ ENDAMANE*

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