Le mardi 7 mai 2019 dernier, les entreprises chargées de la gestion des ordures des communes de Libreville Akanda et Owendo ont reçu une correspondance du nouveau Maire de Libreville les invitant à réfléchir sur une réforme de leur contrat avec l’Etat, après la SOVOG qui a eu des problèmes de non prise en compte du cahier des charges, l’État a eu recours à CLEAN AFRICA, elle-même rattrapée par le non-respect du règlement des payements au Trésor public.
C’est en 2012 que le gouvernement de la République avait décidé de prendre des parts au sein de CLEAN AFRICA à hauteur de 70%. Aujourd’hui l’État en est propriétaire à 100% mais, uniquement pour la gestion du pont bascule et de la décharge de Mindoumbé.
Ensuite, le gouvernement a concédé à AVERDA, société constituée de fonds marocains, le ramassage des ordures ménagères, le curage et l’entretien des bassins versants, du nettoyage de Libreville avec extension sur Akanda. Il faut rappeler que la commune de Libreville n’avait pas été impliquée dans ces transactions, toute chose qui pose le problème de certification du « Service Fait » pour validation des factures mensuelles à transmettre au Trésor Public. Il importe aussi de relever que la prestation est payée au Trésor Public par le compte de la commune de Libreville à hauteur de 3,6 milliards/an.
Courant dernier semestre 2018, la consolidation de la dette de l’État Gabonais envers Averda était autour de 18 milliards de francs CFA. Cet épineux problème soulève en réalité, celui récurrent de l’application de la loi 1/2014 relative à la décentralisation. Car la certification du service fait mensuel est à ce jour de la compétence d’un directeur général du ministère de l’intérieur sans qu’il ne dispose au préalable d’outils pour en mesurer la véracité, affirme la Mairie de Libreville.
L’autre problème concerne la convention qui lie l’État gabonais à Averda et qui a été signée en décembre 2014. Prévue pour durer 5 ans, celle-ci est censée prendre fin cette année 2019, mais devrait être renouvelée automatiquement pour une nouvelle période de 2 ans, ce que conteste le nouvel édile de Libreville, car la première était scandaleuse. Enfin, avec l’entrée en vigueur de la collecte de la taxe sur les ordures, c’est 1,4 milliards de franc CFA que devront se partager les municipalités, une manne dont le Maire de Libreville souhaite utiliser pour faire le job et rendre Libreville propre, convivial, et où il fait bon vivre. Pour atteindre cet objectif Leandre Nzue a besoin non seulement d’un plan stratégique communal, mais aussi de procéder à l’inventaire des ressources humaines, matérielles, financières. C’est le cas aujourd’hui.
C’est à son honneur, et c’est un bon pas dans la mise en œuvre effective de la nouvelle loi sur la décentralisation.
