Je prend acte du retour triomphant des politiques et particulièrement du PDG aux affaires portant sur la gestion de la chose publique sans ignorer que ce sont les mêmes qui ont conduits le Gabon dans notre situation.
Les nominations des délégués spéciaux dans les provinces de l’Ogooué-lolo, l’Ogooué-Maritime et le Woleu-Ntem marquent la fin de la composition des principaux organes de la Transition. Le Parlement tout comme les collectivités locales sont dominés par les politiques et majoritairement par le PDG.
Les collectivités locales sont le relai direct des actions du CTRI dans chaque circonscription. Si les autorités de Transition ont choisi de plus s’appuyer sur les acteurs politiques et majoritairement ceux du PDG pour être le relai de leurs actions auprès des populations, il est important de respecter ce choix rappelais-je aux membres du Copil Citoyen Gabon dans la visioconférence de ce jour. Celui qui a le Pouvoir en dispose selon sa stratégie, le fait que la société civile ait été rejetée à 97% des collectivités locales et même du Parlement ne saurait constituer un motif de découragement sur le succès de la Transition.Nous avons proposé d’accompagner à la gestion des collectivités, les autorités n’ont pas jugé opportun d’associer la Société Civile, il faut respecter cette décision et poursuivre notre mission de contrôle citoyen de l’action publique tout en sachant compter sur le peu d’acteurs civiques que nous sommes dans les organes de Transition. Il y a un après Transition, préparons nous pour.
C’est vrai, qu’à 97% les autorités de Transition n’ont pas fait confiance à la Société Civile qui fut la première à descendre publiquement dans la rue pour saluer la déchéance du système BONGO-PDG,les mêmes acteurs de la Société Civile qui ont toujours combattu ce système au péril de leurs vies.
Notre combat premier demeure la lutte contre le système BONGO-PDG,il est vrai que BONGO n’est plus au pouvoir mais il nous reste encore le système PDG qui effectue un retour triomphant dans la gouvernance de la Transition.
Au moment où on lance des audits sur la gestion du pays et que par ailleurs plusieurs des présumés auteurs ou complices de ces malversations sont élevés en dignité et certains réhabilité, quel sera l’issue réelle de toutes ces actions ?
Pour ma part, comme je l’ai dit lors de ma conférence de presse bilan marquant la fin de mes 6 mois d’observations, le combat est encore tout entier. Dans 6 pays en Transition en Afrique, seuls le Gabon et le Tchad ont des organes de Transition dominés par les membres de l’ancien système, un choix que je respecte particulièrement.
Je me suis engagé dans cette lutte pour mes valeurs et mes principes qui demeurent immuables, le combat ne fait que commencer.
Aux populations, ne demandez pas aux acteurs de la Société Civile de vous rendre des comptes sur la gestion de vos collectivités, espérons juste que les politiques et majoritairement les PDGistes qui sont de retour à la gestion de vos collectivités locales profiteront de ce mandat de la Transition pour faire mieux qu’autrefois et se racheter.
Plein succès à l’ensemble des personnes retenues pour animer les organes de la Transition, les 03% de la Société Civile nommés aux collectivités locales et les 11% des membres de la Société Civile dont moi nommés au sein des organes de la Transition joueront leur rôle CITOYEN avec la même dignité et rigueur que nous connaissons tous.
Tous les organes de la Transition sont désormais au complet, place au travail et surtout aux résultats attendus par les populations.
Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO
