Le retour controversé de Marie-Madeleine Mborantsuo à la Cour constitutionnelle

La récente nomination de Marie-Madeleine Mborantsuo en tant que « présidente honoraire de la Cour constitutionnelle » continue de susciter l’indignation au Gabon, alimentant les conversations en ligne et les réseaux sociaux. Brice Clotaire Oligui Nguema a officialisé cette nomination par décret, malgré les 32 années passées par Mme Mborantsuo à la tête de cette institution, avant son départ.

Cette décision a soulevé une vague de mécontentement parmi les Gabonais, qui expriment ouvertement leur colère. Le porte-parole de la présidence de la République a tenté d’apaiser les tensions lors d’une intervention télévisée. Cependant, cette tentative semble insuffisante pour calmer les esprits dans un pays où les questions de gouvernance et de transparence sont au cœur des préoccupations.

Cette nomination ravive également les souvenirs d’épisodes similaires dans le passé, notamment sous l’administration de Bilie By Nze, où des initiatives telles que « stop Kongossa » avaient été lancées mais n’ont pas perduré. Ces rappels soulèvent des interrogations légitimes sur l’efficacité et la pertinence des actions gouvernementales en matière de communication.

Le communiqué 040 du CTRI (Centre de Traitement et de Recherche d’Informations) met en lumière une crise informationnelle exacerbée par la prolifération des fausses nouvelles, souvent nécessitant des démentis officiels. Dans ce contexte, la mise en place de sites web et d’applications d’information semble insuffisante pour contrer efficacement la désinformation.

Plutôt que de simplement déployer des outils de communication supplémentaires, il est crucial de comprendre les mécanismes de création et de propagation de la désinformation. Qu’est-ce qui pousse les auteurs de ces fausses informations ? Est-ce un manque de transparence, une crise de confiance, ou d’autres facteurs ? Comprendre ces motivations est essentiel pour élaborer des stratégies de lutte adaptées.

Il est impératif de renforcer la collaboration avec les médias, tant publics que privés, en relayant les informations provenant de sources officielles et en fournissant des démentis clairs et concis lorsque cela est nécessaire. La création d’équipes de veille dédiées au fact-checking et le soutien aux initiatives signalant les contenus potentiellement faux sont également des mesures cruciales dans la lutte contre la désinformation.

Il est essentiel de contrer l’infodémie (l’épidémie des fausses informations) avec des mesures qui l’étouffent. Cela nécessite une approche proactive, transparente et coordonnée, impliquant à la fois le gouvernement, les médias et la société civile pour espérer restaurer la confiance et garantir une information fiable et équilibrée pour tous les citoyens du Gabon.

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