Le secteur du numérique en Afrique est sur le point de connaître une transformation majeure grâce au lancement du programme « African Digital and Business Booster ». Initié par Cyberschool Entrepreneuriat sous la direction de son PDG, Simplice Asseko, ce programme vise à créer plus de 10.000 emplois par pays dans le domaine de l’informatique d’ici 2030. Ce projet ambitieux s’attaque à un problème crucial : le retard du continent africain par rapport à des pays comme l’Inde, leader mondial de l’externalisation informatique.
L’Inde est reconnue pour sa domination dans le développement de logiciels et d’applications informatiques, avec 50 % des applications développées dans le monde provenant de ce pays. Inspirés par ce succès, le PDG de Cyberschool a su fédérer plus de 200 ingénieurs africains, répartis à travers le continent et sa diaspora, pour lancer le programme « African Digital Business Booster ». Leur objectif est de stimuler le développement technologique en Afrique et de créer des opportunités d’emploi pour les jeunes talents africains.
Le 1er août 2024 à Libreville, Cyberschool Entrepreneuriat a officiellement lancé la communication sur ses prochains événements. La cérémonie s’est déroulée en présence de Laurence Ndong, la Ministre de la Communication et des Médias. Cet incubateur gabonais à vocation panafricaine se concentre sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) et joue un rôle crucial dans la mise en œuvre de ce projet. Le programme sera étendu à d’autres pays de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), y compris le Cameroun, le Congo Brazzaville, et le Congo Kinshasa.
L’une des initiatives phares du programme est l’organisation de déjeuners numériques et d’ateliers de développement. Ces événements rassemblent des informaticiens et offrent des formations en programmation, développement de logiciels, et gestion de projets informatiques. Ils sont ouverts à tous ceux qui souhaitent se lancer dans le numérique, qu’ils soient jeunes diplômés ou professionnels en reconversion.
Selon Simplice Asseko, l’informatique offre des opportunités uniques de formation à distance. « Avec une connexion internet, un PC et une formation adéquate, il est possible de se former et de travailler dans ce domaine, » explique-t-il. Les déjeuners numériques servent également à sensibiliser le public aux nombreuses opportunités offertes par le numérique, en encourageant une prise de conscience collective de l’importance de ce secteur pour l’avenir de l’Afrique.
Ce programme ne se limite pas au Gabon mais s’étend à l’ensemble du continent africain. En septembre, Simplice Asseko prévoit de tenir des déjeuners numériques dans plusieurs villes, dont Bertoua, Douala, et Yaoundé au Cameroun, ainsi que Brazzaville, Kinshasa, Libreville, et Port-Gentil. Ces événements visent à promouvoir le programme et à attirer l’attention sur les potentialités du numérique en Afrique.
La Ministre de la Communication et des Médias, Laurence Ndong, a encouragé les jeunes à acquérir des compétences numériques. Selon elle, « c’est la compétence qui rend utile et indispensable ». Son soutien reflète l’engagement du gouvernement gabonais à promouvoir le développement des compétences technologiques et à soutenir l’initiative.
Le programme « African Digital and Business Booster » représente une étape importante vers un avenir où l’Afrique pourra rivaliser avec les géants mondiaux du numérique. En investissant dans la formation des jeunes aux métiers du numérique, ce programme espère non seulement retenir les talents sur le continent, mais aussi faire de l’Afrique un leader mondial dans le développement technologique. Grâce à cette initiative, l’Afrique a l’opportunité de transformer son paysage numérique et de devenir un acteur majeur sur la scène internationale.
