Le président du Parti Social Démocrate (PSD), Pierre-Claver Maganga Moussavou a tenu son traditionnel Forum de presse ce vendredi 14 mai 2021. Un exercice qui requiert une profonde connaissance des dossiers et une expertise dans l’usage de la langue de bois. Il a donc devisé avec les journalistes dans les locaux de son Parti sis à l’ancienne Sobraga dans le 1er arrondissement de Libreville, principalement sur l’éthique.
En effet, le président du PSD affirme que l’éthique renvoie à l’Homme, fait référence à la qualité de l’homme et de la femme. Il exhorte les Gabonais à développer les valeurs de l’effort, du courage, l’esprit d’abnégation. Car, le développement pour être réel et authentique, doit être le projet global d’une société toute entière tournée vers son avenir. Dès lors, il prend obligatoirement un caractère normatif et requiert la participation volontaire des individus, des groupes et des nations. Dans la mesure où le développement est ainsi assumé par un vouloir personnel et collectif, il prend un caractère éthique, c’est-à-dire valeur de bien. « Le Président de la République est le seul à être élu au suffrage universel par l’ensemble de ses concitoyens sur la base d’un programme d’actions sur lequel il s’engage. Le Président de la République, Chef du Pouvoir exécutif, choisit librement des femmes et des hommes d’où qu’ils viennent, qu’il juge à même de réaliser son programme, un programme sur lequel il a été élu », déclare Pierre-Claver Maganga Moussavou.
Plus loin, Pierre-Claver Maganga MoussaDans souligne, sur les bases d’une longue expérience concrète, les requêtes de cette indispensable éthique du développement à tous les niveaux de la vie sociale et particulièrement au plan du Président de la République « Afin de bien gouverner le Gabon, un pays à faible population, et de veiller à la cohésion sociale sans laquelle toute action est vaine, le Chef de l’Etat n’a que deux choix clairs. Le premier choix est de gouverner avec la Représentation Nationale, ainsi le Gouvernement serait formé proportionnellement au nombre de Députés engrangés par chaque parti. Le deuxième choix est celui de la formation d’un Gouvernement pris hors de la Représentation Nationale, un Gouvernement dont les éléments qui le composent, sont soumis à l’approbation de l’Assemblée Nationale ainsi que la nomination de l’État utiles à réalisation du programme Président de la République. »
Le développement rencontre, dans sa réalisation, tant de difficultés, que l’on peut se demander si la grande espérance qu’il avait suscitée ne tournera pas en amère déception. On avait trop oublié que le développement est une opération complexe, devant être considérée dans son ensemble et réalisée de façon cohérente. La perspective d’harmonisation ne s’est affirmée que peu à peu, et elle est encore très loin d’être généralement adoptée. Pourtant, l’idée fait son chemin et c’est un grand progrès. Mais il ne suffit pas de vouloir une certaine cohérence entre les réalisations d’infrastructures et les équipements directement productifs. Le président du PSD ne parlait pas de développement tout court. Personne n’ose plus parler de développement sans que l’élévation des hommes, considérée pour elle-même, soit le tout final de, tous les efforts. Ainsi le développement doit être tout à la fois économique, sanitaire, pédagogique et culturel, psychologique, sociologique, politique.
En fait, l’éthique est partout mise en cause quand il est question de développement, qu’il s’agisse d’éthique personnelle ou d’éthique des groupes, d’éthique des aspirations ou d’éthique des relations, d’éthique des politiques nationales ou des politiques supranationales. Et là le président du PSD, Pierre-Claver Maganga Moussavou déclare que « L’éthique du pouvoir est synonyme d’exemplarité : celui qui l’incarne doit y veiller pour ne point succomber à la tentation de se servir mais de servir, en développant un sens aigu de l’abnégation ! Cette attitude d’une grande dignité du Président de la République gommerait le sentiment de fierté chez ceux qui prennent pour eux, ce qui appartient à tous ! L’éthique du Pouvoir conduit donc à bien cerner l’institution qu’est le Président de la République, clé de voute de toutes les institutions, qui rend compte de sa gestion devant le peuple tous les 7 ans et qui s’accorde les moyens de réaliser et de tenir ses engagements. »
Tout ceci n’est possible que par une véritable mutation des mentalités, Il n’est pas possible d’attendre qu’une alphabétisation généralisée et de formation civique ait préparé les classes d’âge actuellement infantiles, à une nouvelle vision. Le développement, nous l’avons dit, est une œuvre difficile exigeant de l’obstination, à partir sans doute de programmes cohérents. Le critère moral est évidemment ici le bien commun national à préconiser et à instaurer. Rendez-vous pour le troisième forum axé sur la provincialisation.

