« Le parfait exemple de l’inutilité » dixit Serge Abslow.

Il y en a plein dans ce gouvernement qui démontre par leur bilan, qu’ils ne servent pas à grand-chose. Certains méritent plus que d’autres qu’on s’y attarde, pour bien comprendre combien ils sont inutiles. Pas besoin de grandes formules pour démontrer quand l’incurie est comme le nez dans la figure.

Et c’est précisément le cas au ministère des sports.

A quoi nous sert donc celui qui y officie? Voilà un ministre qui est en place depuis 3 ans, mais dont le département n’arrête pas de faire couler encre et salive. Pas un seul motif de satisfaction, rien que des regrets. Parlons un peu des performances qui militent pour son maintien au gouvernement.

Commençons par l’équipe nationale du Gabon, qui continue de défrayer la chronique au travers des trop nombreuses frasques qui se déroulent en son sein à chacune de ses sorties. Ce furent d’abord (1) les incidents de Bongoville relatifs à l’ANFP avant la CAN, et qui ont abouti à l’écartement absurde d’Ibrahim Didier Ndong, l’un des cadors de l’équipe nationale.

Ce fut ensuite (2) le « cappelo gate » qui a ébranlé le milieu du sport gabonais en général et du football en particulier. On n’en sait d’ailleurs toujours pas grand chose puisque le ministre n’a (3) presque rien entrepris pour que la lumière soit faite sur cette sombre affaire. Il a au contraire installé un grand voile noir après un écran de fumée par l’arrestation de seconds couteaux.

Ce furent ensuite (4) les frasques de Dubaï qui ont précédé (5) celles du Cameroun pendant la CAN, avec les résultats qu’on sait: (5) profonde division de l’équipe nationale, (6) élimination dans la foulée des panthères et (7) défection définitive par la suite de joueurs majeurs. Mais notre bon ministre et son staff sont restés en place.

Voilà que quelques mois après, (la dernière sortie des panthères a failli tourner au drame avec l’incident technique survenu sur l’avion-poubelle affrété pour ramener les joueurs de France où (9) ils n’auraient jamais du se trouver, au regard du lieu où se jouait le match. Là encore, malgré la tempête, notre excellent ministre est passé sous le radar.

À côté de tous ces couacs qui émaillent la vie de notre équipe fanion, que dire par ailleurs des dysfonctionnements nombreux que chacun peut observer dans ce ministère? Par exemple, (10) les stades construits à coups de centaines de milliards il y a à peine 10 ans, sont aujourd’hui abandonnés dans l’indifférence. En mesure-t-on la portée?

La conséquence c’est que (11) le championnat national, déjà aux arrêts durant 2 ans par la faute de ce ministre incapable de bâtir un plaidoyer convaincant auprès de son gouvernement en proposant un protocole durant la covid19, (12) se joue sur des stades privés ou municipaux, dont plus de la moitié sont des champs de patates.

S’il est déjà curieux que le football soit la seule matière qui intéresse cet excellentissime ministre, avez-vous remarqué que cet amour excessif pour le foot a totalement (13) éclipsé les autres disciplines sportives dans lesquelles le Gabon s’est toujours bien et mieux illustré? (14) Que fait ce bon ministre pour ces nombreuses autres disciplines sportives à l’abandon?

Non content de ne pas trouver des solutions à tous les problèmes de son département, il consulte des jeunes leaders d’opinion sélectionnés sur la toile pour on ne sait quel objectif. Mieux, il s’envole au pays de la salsa, espérant y trouver l’inspiration pour bâtir le modèle sportif gabonais? On est définitivement tombés sur la tête dans ce pays! Il est temps qu’on nous débarrasse de certains bras cassés.

Paul Essonne

Journaliste

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