Le nationalisme, une prestigitation pour le gouvernement Gabonais

Bien qu’affaiblie par le deuil, j’ai toutefois le devoir moral de dire ce qui précède…

Que le Gouvernement nous dispense des scénarii de carcan. De grâce !

Ce n’est pas Ousmane Cissé le problème. Non. Les gabonais restent exosomatiques, ils n’ont aucun antécédent avec cette personnalité originaire de la Téranga, terre de Senghor, d’Abdou Diouf…

Le problème émane des décisions du Gouvernement à toujours penser que seul ce qui vient d’ailleurs est ‹‹sucré›› et digne de confiance.

Mon œil !

En effet, les faits sont durs et têtus, la promotion continue de non gabonais aux plus hautes fonctions pose la question du nationalisme, du sentiment pour tout gabonais d’appartenir à une nation qui a pour préoccupation fondamentale le bien-être de tous. Plusieurs nominations dénoncées ont souvent suscité révolte et indignation. Je ne citerai aucun nom.

Aujourd’hui, les gabonais ont eu la témérité de contester farouchement la nomination de Cissé à la tête d’une société qui reste à ce jour et depuis toujours, la seule à alimenter tout le pays en eau potable et électricité. La SEEG. La vache à lait des actionnaires politiques nationaux et investisseurs non nationaux. Le problème est plus profond. On connaît tous ces actionnaires nationaux qui ont épuisé cette société qui avait du mal à renouveler son outil de production. Oui, le mal est profond.

Alors, si le Gouvernement gambège au lieu de se concentrer sur la mise en place des mécanismes efficaces favorisant ou renforçant patriotisme, nationalisme, unité nationale… dans la résolution des préoccupations des populations, favorise plutôt confusément le pillage de ce qui appartient à tous, on fonce tout droit vers l’instabilité sociale et économique. Il ne faut pas se voiler les yeux en gardant grandement la bouche dans un environnement pollué. C’est insupportable.

Par ailleurs, nous coexistons, gabonais et non gabonais, gabonais d’origine et gabonais d’adoption sans l’expression d’une quelconque émotion ou sentiment brute proférant des menaces et revendications exposant tous les étrangers avec qui nous vivons en harmonie et qui, pour beaucoup font partie intégrante de nos différentes familles.

La préoccupation des gabonais reste exosomatique et bien justifiée. Aucun problème personnel avec Cissé ou avec les étrangers.

Pour finir. Je n’ose même pas faire allusion à ce compatriote qui, dans un costume flou turquois et au regard paumé fixant l’écran, a osé inviter ‹‹uniquement›› les musulmans à s’inscrire massivement afin de voter le candidat du PDG…

Quelle maladresse de nigaud !

Quelle erreur gravissime !

Le nationalisme au Gabon, une prestidigitation !

Revenons au fondamentaux. C’est tout.

Sandrine NGUÉMÉBÉ ENDAMANE 

 

Obone Flore

Journaliste

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