Le débat de Missélé eba’a : Veuve Ndouna Yebe rétablie dans ses droits.

Quelle était la cause de ce vacarme ? Le 30 mai 2023, le colonel à la retraite Ndouna Yebe Timothée décède paisiblement dans un hôpital de la capitale. Alors que la veuve Rosalie Ndouna née Batalat et ses enfants s’organisent pour offrir au disparu une entrée triomphale vers l’éternité céleste, sa belle-sœur dame Ambroisine Olémi épouse Ngari décide « d’alourdir » les funérailles en y introduisant des décisions et des orientations qui ne respectent ni la veuve et encore moins les orphelins attristés.

Contrairement aux volontés du défunt, confiées à plusieurs personnes de la famille, sa sœur cadette, dame Ambroisine Olémi épouse Ngari, tenta d’imposer un déroulé des obsèques, dont l’enterrement à Akieni, sans tenir compte des avis des premiers sinon des principaux concernés.

Une bataille devant la justice gabonaise va alors s’ouvrir. C’est le président du Tribunal, Arthur Lendira qui va suivre cette affaire selon une lecture du droit dont il est le seul à connaître le secret. Et dire que ce type d’affaire n’est pas le premier du genre. Il suffit de se référer au cas Guy Christian Mavioga pour lequel sa veuve Anna Claudine avait obtenu gain de cause. Qu’est ce qui s’est alors passé pour que la veuve Rosalie Ndouna née Batalat ne puisse pas bénéficier de cette jurisprudence?

Cette flagrante lecture du droit à géométrie variable, au moment où les magistrats sollicitent un statut particulier, interpelle le peuple gabonais au nom duquel la justice est rendue dans notre pays. Aussi, devrait-on offrir des avantages mirobolants avec l’argent du contribuable à certains juges corrompus, incompétents et indignes ? La réponse est non, bien évidemment. Arthur Lendira doit savoir qu’avec cet acte grave qu’il vient de poser, il doit être sanctionné pour servir d’exemple. Ce n’est que de cette façon dure que la noble cause défendue par Sylvia Bongo Ondimba trouvera enfin son épilogue.

Certes il y a la séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire, mais la ministre de la justice se doit de veiller aux respects des engagements du chef de l’État sur la question des veuves et des orphelins portée par son épouse Sylvia Bongo Ondimba. Quid de la présence d’Antonella Ndembet lors des séances de travail sur le programme Gabon Égalité. Était-ce pour embellir le décor ? Voici des gens qui n’ont rien à faire au gouvernement. Et ça, nous l’avons toujours dit.

Sur le plan politique, cette dame ne peut apporter aucun électorat à Ali Bongo Ondimba. Le vote au Gabon étant d’abord ethnique, les myenes ne peuvent pas donner le parapluie à Ali Bongo Ondimba quand Alexandre Barro Chambrier est sous la pluie. Au niveau professionnel, cela va faire presqu’un an que sa corporation est en grève. Quelle est son poids dans son corps de métier pour pouvoir arrêter ce malaise ?

L’histoire du parti démocratique gabonais (PDG) et les différentes batailles électorales présidentielles d’Ali Bongo Ondimba ne lui connaissent ni un militantisme dévorant, ni des faits d’arme à récompenser. De ce pas, sa présence au gouvernement répond alors à quelle plus value recherchée pour les ambitions du président de la République ? Disons le froidement, aucune. Alors…

N’eût été la réactivité et l’aura de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, le malheur de cette veuve et de ses enfants serait devenu un éternel cauchemar, une véritable blessure mentale incurable. Comment trouver humain et normal qu’après avoir vécu marié plus de 40 ans avec un homme que la mort vous a brusquement arraché, sa famille élargie puisse vous faire comprendre que vous ne pourrez pas lui dire aurevoir dans le recueillement et la dignité. N’est ce pas un coup mortel délivré par des fous?

En faisant appel après la décision cynique du juge Arthur Lendira, la Fondation Sylvia Bongo a déployé son dispositif et son expertise d’accompagnement au service de la veuve Rosalie Ndouna née Batalat et de ses enfants. C’est finalement d’un commun accord que les deux familles visitèrent la sagesse de Salomon. Une veillée se fera chez le colonel défunt et l’enterrement à Akieni. Ainsi, la veuve Rosalie Ndouna et ses enfants pourront dignement accompagner l’illustre disparu.

Au lieu que tout le monde soit content, c’est une pluie d’injures et une collection de propos diffamatoires qui tombèrent injustement sur l’épouse du président de la République, qui pourtant là, est bel et bien dans son rôle et sur Betty Bongo Ondimba, sa collaboratrice.
Cette malheureuse situation impose alors quelques questions : quel était finalement l’objectif visé par dame Ambroisine Olémi et les siens ? Empêcher à la veuve et à ses enfants de rendre un hommage à cet être qui leurs restera cher? Car, personne ne comprend ces sorties d’activistes qui offrent à l’opinion publique des informations graves allant jusqu’en dessous de la ceinture. Et dire que le vœu d’enterrer le colonel Ndouna Yebe Timothée à Akieni comme l’avait souhaité le camp de dame Ambroisine Olémi épouse Ngari a été validé. Il y a vraiment anguille sous roche. Que voulait-on faire de l’énergie encore disponible sur ce corps ?

Personne de sérieux ne devrait accepter que l’épouse du président de la République soit autant vilipendée lorsqu’elle joue pleinement le rôle que la République lui connaît ou reconnaît : le combat des droits de la veuve et l’orphelin. Sur cette problématique, la Fondation est légitime et qualifiée, il n’y a aucune imposture. C’est plutôt des éloges et des remerciements que Sylvia Bongo Ondimba et ses équipes méritent. Que les perfides trompeurs qui répandent la haine soient invités à répondre de leurs actes. Trop c’est trop. Il faut des exemples de sanction pour que plus jamais ce genre de délires et de dérives qu’on veut cacher sous la tradition ne se répète.

En effet, ce n’est qu’avec ce type de succès vérifiables par tous que Sylvia Bongo Ondimba pourra valablement accompagner son époux dans son ambition politique, malheureusement fragilisée et rendue complexe par l’overdose de profils sulfureux et mauvais au sommet de l’État. En 2016, la majorité des gabonais se plaignait de l’omniprésence de Maixent Accrombessi qui cristallisait les passions vengeresses contre le pouvoir d’Ali Bongo Ondimba.

En 2023, c’est l’infréquentable Ian Ghislain Ngoulou qui fait la pluie et le beau temps, dit-on au nom de Monsieur N. En un laps de temps, ce descendant de Mandza a fusillé l’image publique et l’ambition politique de Noureddin Bongo Valentin. Il sera désormais très compliqué au premier fils d’Ali Bongo de rêver du fauteuil présidentiel, lui qui avait tout pour y accéder sans la moindre complication. Mais hélas. Même Jalil Bongo Ondimba a désormais plus de chances. A un moment donné, il faut savoir faire le bilan de son parcours avec ses collaborateurs.

De qui répondent Antonella Ndembet qui semble ne pas soutenir le combat de l’épouse du président de la République et Arthur Lendira si ce n’est de Ian Ghislain Ngoulou ? On comprend mieux la production de toutes ces décisions de justice foireuses qui tendent à créer plus de problèmes au président de la République qu’autre chose. Parmi elles il y a l’arrestation et la détention dans des conditions inhumaines de Brice Laccruche Alihanga. Ian Ghislain Ngoulou qui n’était qu’un simple exécutant dans l’opération Mamba a échoué dans son opération Scorpion qui a d’ailleurs disparu.

Comment après tout ce qui a été dit sur l’ancien directeur de cabinet du président de la République, Ian Ghislain Ngoulou estime que c’est dans la maison de ce dernier qu’il doit aller habiter ? Où est la cohérence et quelle image veut-on que l’opinion publique ait de Noureddin Bongo Valentin quand ses proches se comportent ainsi ? Dommage.
Osons espérer que la promptitude avec laquelle la première dame Sylvia Bongo Ondimba a réagi dans l’affaire de veuve Rosalie Ndouna qui a finalement retrouvé ses droits et sa dignité, elle puisse avoir la même attitude à la veille d’une élection présidentielle qui s’annonce extrêmement compliquée pour son époux.

Trop de frustration, trop d’injustice, trop d’égoïsme, trop d’ingratitude, trop de bandits comme interface au sommet de l’État ne peut que rendre difficile la réélection du président de la République. Autrement dit, il n’est pas évident que le bail d’Ali Bongo Ondimba à la présidence de la République soit aussi facilement renouvelé. Tous les voyants de la défaite sont au rouge. Qui pour le dire avec courage et sincérité ? Si cela n’est pas souvent dit, alors c’est fait.
Par Télesphore Obame Ngomo
Président de l’OPAM

Lauriana Leina

Journaliste

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