Au moment où Ali Bongo Ondimba vient de prendre part au 18eme sommet de la Francophonie à Djerba en Tunisie, comment ne pas inviter nos pensées à séjourner dans le souvenir de nos échanges sur la République à Erevan, en Arménie, quelques jours avant son accident vasculaire cérébral en présence de Jean Yves Teale et Ike Ngouoni, respectivement secrétaire général de la présidence de la République et porte parole de la même institution?
C’est dire que la notion ou la conception de la République selon Ali Bongo Ondimba ne nous est pas étrangère. Ce qui se fait actuellement au sommet de l’État ne correspond en rien aux codes qu’il savait développer lors de nos discussions et que « le rebelle », nom affectueux qu’il collait à ma personne, du fait de ma capacité à refuser toutes formes d’aplatissement, peut aisément présenter sans trahir de secrets.
De qui et de quoi parlent les chantres d’officines obscures truffées de lâches et de peureux ? Qui de ceux qui osent l’ouvrir aujourd’hui peuvent se prévaloir d’un état de service conséquent, vérifiable et indiscutable au profit d’Ali Bongo Ondimba en 2016 ou en 2018 ?
Quand Jean Ping et ses électeurs déchaînés pourchassaient Ali Bongo Ondimba en 2016, où étaient Jessy et ses donneurs d’ordre ? Quand certains en 2018, dans le pouvoir, réclamaient la vacance de la présidence de la République, où étaient Jessy et ses donneurs d’ordre ?
L’histoire sera toujours sévère avec les imposteurs comme Jessy « Ella Ekogha » qui, du haut de ses 133 kilos a préféré se transformer en photographe de circonstance au lieu de donner l’exemple en faisant le marathon organisé par ses chefs. Toujours et toujours, elle lui rappellera toute la légitimité de Télesphore Obame Ngomo à dire et à faire dans ce pouvoir quand lui son seul mérite restera cette capacité honteuse à s’aplatir devant l’indécence des incongruités au sommet de l’État. Comme il est dit « Chacun fait son lit comme il veut se coucher ».
A lire les tracts et autres publications sans effet secondaire, on comprend bien que les chroniques régulières du « débat de Missélé eba’a » dérangent ceux qui entendent violer en silence la République. Or, c’est toujours sans la moindre injure mais avec des mots à la hauteur des maux causés à la République que nous renvoyons à certains acteurs la laideur de leurs actes en foisonnement au sommet de l’État.
En quoi dire que Rose Christiane Ossouka Raponda s’aplatit devant l’épouse du chef de l’État serait une injure quand les faits sont vérifiables ? Combien de fois Brigitte Macron aurait-elle organisé des réunions à son cabinet en y « convoquant » Élisabeth Borne et les membres de son gouvernement? C’est pas ça la République. Ce qui s’est passé à Kango, est-ce normal ? L’épouse du président de la République n’a pas à solliciter en permanence voire systématiquement les membres du gouvernement à ses activités associatives. Le dire, où serait donc l’injure ?
La République, il faut la respecter. C’est tout. Aux États-Unis, en pleine campagne électorale, Hillary Clinton avait osé dire qu’avec Bill et elle à la maison Blanche, les Américains auront deux pour le prix d’un. C’était l’émoi général qui avait failli coûter à Bill Clinton son élection. La République et ses codes ou principes, il faut les respecter. Sylvia Bongo Ondimba n’est pas connue de la Constitution. Ses actions ne peuvent pas systématiquement jouir du décorum républicain. Où serait l’injure ?
On aurait voulu lire des réactions structurées et argumentées démontrant la vacuité des affirmations contenues dans « le débat de Missélé eba’a ». Mais hélas, c’est une pluie d’injures et de caricatures sans sens que les équipes de Jessye ont préféré servir au public en guise de riposte. C’est plutôt de ce côté que la Haute Autorité de la Communication devrait regarder si la déontologie journalistique a été respectée.
« Enculer la République « . En effet, cette phrase ou cette expression fait mal. Elle gène et met mal à l’aise tant elle est violente et agressive. Elle est même injurieuse. Malheureusement, ce n’est pas Télesphore Obame Ngomo qui l’a sorti à Park Sang-Chul, devant témoins, à Ryad. Il n’y était pas. Oui, la colère est mauvaise conseillère.
Les gabonais ne mesurent peut-être pas ce qui a été fait par la République pour sauver la vie d’Ali Bongo Ondimba. Jean Boniface Asselé, dans les colonnes du journal Le Mbandja, a publiquement dit que « si Ali Bongo était allé à Londres, il serait mort aujourd’hui… ». Et on sait tous qui était pour qu’il aille à Londres quand la République qu’on avait dit « enculé » avait choisi Rabat. De quoi parlent alors nos pourfendeurs ? Assumez tout simplement vos mots ou vos maux.
Donc toute cette gesticulation stérile faite au sommet de l’État ne peut que séduire ceux qui ne mesurent pas cette injure grave faite à notre pays. Oui, « dire enculer la République » est très grave. Il est parfois thérapeutique de renvoyer à certains la gravité de leurs actes.
Lors de ce bras de fer « Rabat ou Londres », nous avons bien mesuré la force de l’écriture et comment les mots pouvaient constituer une véritable arme de dissuasion ou de destruction. La détermination de la République accouplée à la puissance du verbe a fait que le souffle de vie du chef de l’État ait été maintenu. Quoi de plus honorable ?
Au lieu que nous célébrons tous ensemble cette victoire de la vie sur la mort, des gens qui n’ont jamais rien prouvé et qui n’ont que pour seul privilège d’être proches du président de la République estiment qu’ils doivent nous régler des comptes sans qu’on ne dise mot. Au nom de quel délit ou de quelle faute ? Avoir sauvé la vie et préservé le fauteuil présidentiel pour Ali Bongo Ondimba ? Mais sans lui, que seraient ces gens ?
C’est parce que nous avons été de la partie au moment de ce bras de fer qu’on ne comprend pas et qu’on ne peut pas accepter le traitement inhumain qui est fait à Brice Laccruche Alihanga (BLA) aujourd’hui. C’était le principal bras armé du dispositif pro Londres. Donc opposé à celui de Rabat, choix de la République et de ses amis d’ailleurs. Jessy gagnerait à méditer sur le sort qui a été réservé à BLA, l’intime de toujours transformé en messager intime pour les besoins de « leur cause ». Les faits resteront les faits.
Non, personne ne mourra pour avoir contribué à sauver le président de la République et fils d’Omar Bongo Ondimba. La famille du chef de l’État doit une grande reconnaissance à la République et à tous ceux qui ont œuvré, de Ryad à Rabat, pour le garder en vie et pour le maintenir au poste de président de la République. Pas le contraire. Nous ne méritons ni mépris, ni châtiment.
C’est pourquoi, jamais nous n’accepterons l’épuration qui s’est faite autour du chef de l’État après l’étape de Rabat. Cette séance de règlement de comptes est à vomir car elle ne correspond ni au mérite, ni à la reconnaissance. Que d’ingratitude voire de méchanceté ? À Londres, la reine ou le roi décore les vaillants serviteurs du royaume.
Tous les collaborateurs déchus d’Ali Bongo Ondimba, présents à ses côtés à Ryad et à Rabat, méritaient plutôt des décorations ou des promotions. Et non cette sorte d’exil maquillé. Cette injustice est une honte qu’on ne devrait pas taire au nom de la République.
La raison d’État fait qu’il y a des choses qui, bien qu’étant vraies, ne peuvent être servies au grand public pour le moment. Le temps saura faire son travail, notamment, panser les plaies occasionnées et penser la suite des événements pour le bien du Gabon. C’est ce que nous tentons de faire.
Comme il a été dit « La colère étant une mauvaise conseillère ». Seuls ceux qui sont dotés d’une certaine sagesse devraient accéder au sommet de l’État. Ceux qui décident actuellement à la présidence de la République gagneraient à revisiter l’histoire du monde. Les lâches et les peureux n’ont jamais fait gagner une élection présidentielle.
Au sujet de la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon. L’opinion publique sait que Télesphore Obame Ngomo n’a aucune capacité à menacer ou sanctionner des Parlementaires PDG qui, librement, auraient refusé de voter en faveur de la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon.
C’est dire qu’il y a bien une personnalité publique à qui ce sujet tenait tellement à cœur à tel point que, ce refus de voter dans le sens souhaité fut considéré comme un casus belli ou de la défiance.
A César ce qui est à César. C’est l’épouse du président de la République qui a porté cet unique sujet que nous partageons en commun. Par conséquent, toutes les fois où cette affaire d’homosexualité est traitée avec légèreté ou de façon caricaturale par les officines pensant déranger Télesphore Obame Ngomo, c’est plutôt l’épouse d’Ali Bongo Ondimba ou ses proches concernés qui en sortent blessés ou meurtris. Ce sont eux qui avaient décidé de porter ce sujet à ce niveau, pas le Président de l’organisation patronale des médias (OPAM).
Les experts du Commonwealth qui nous lisent apprécieront. Ils prendront acte de ce que pensent et écrivent ceux qui disent soutenir l’épouse d’Ali Bongo Ondimba au sujet de l’homosexualité.
Enfin, au sujet de Rose Christiane Ossouka Raponda, on aurait voulu que les auteurs des tracts ou textes injurieux et caricaturaux nous égrainent toutes les actions qui constituent le bilan de ce premier ministre ectoplasme.
Pour les chrétiens, la Bible constitue la référence. Pour la République, on a la Constitution. Et pour Rose Christiane Ossouka Raponda nous avons sa déclaration de politique générale. Quid alors du chapelet de projets y figurant ? On a trop vite fait de vouloir embarquer les gabonais sur de faux sujets pour noyer ou étouffer les vrais.
Où en sommes-nous avec la route, notamment la Transgabonaise ? Le député de l’opposition Davin Akouré avait donc eu raison de dire que ce projet n’était que de la poudre de perlimpinpin ? Près de deux ans après, les faits lui donnent raison.
Où en sommes-nous avec la lutte contre la vie chère dans notre pays ? Les gabonais, à peine deux millions d’habitants, dans leur grande majorité, tirent le diable par la queue et peinent à boucler leur fin de mois quand on organise des marathons et autres campagnes de communication onéreuses. Devrait-on se taire, rire, pleurer ou s’indigner ?
Même les auteurs des tracts injurieux et caricaturaux qui tentent de se donner en spectacle vivent et subissent ces réalités. Au lieu de s’indigner au nom de l’avenir, ils servent de nègres de service à des gens qui s’engraissent sans aucune gène.
Où en sommes-nous avec la situation administrative des retraités ? Où en sommes-nous avec le traitement des enseignants, du personnel soignant et des militaires ? Ces valeureux serviteurs de l’État vivent sous le poids des dettes. On ne devrait rien dire pour ne pas gêner Sylvia Bongo Ondimba ou Rose Christiane Ossouka Raponda. Mais enfin…
Nombreux d’entre eux semblent être condamnés à remplir tous les mois des cahiers de « bons » chez les boutiquiers de nos quartiers quand la plupart voit leurs cartes de crédit être confisquées ou mises en caution par des banquiers de fortune faisant des prêts par intérêt leur gagne pain. Un véritable engrenage sans fin qui asphyxie ces fonctionnaires à la recherche de conditions de vie digne.
En parler revient pour certains à faire un procès en sorcellerie à Rose Christiane Ossouka Raponda. Hélas, au nom de la République, nous dirons toujours. La démission existe encore au cas où…
Où en sommes-nous avec la construction d’écoles, de dispensaires et autres bâtiments administratifs respectables pour les gabonais? Peut-on nous dire combien d’écoles ont été construites sous le magistère de cette dame étant donné que ce serait désormais un terrain réservé à l’épouse du chef de l’État. Une aberration insupportable.
Où en sommes-nous avec la situation de l’Université Omar Bongo ? Quid des fameux travaux du campus universitaire ? Quelle est aujourd’hui la situation du restaurant universitaire ? Quelle est aujourd’hui la qualité ou la modernisation vérifiable de la bibliothèque universitaire ? Qu’en est-il du paiement des vacations de certains enseignants à l’université ?
Tous ces problèmes ne concerneraient-ils pas Rose Christiane Ossouka Raponda ou sa mission serait plutôt de jouer les porte chandelier de l’épouse du président de la République ? Nous sommes désolé, ce n’est pas ça le rôle d’un premier ministre. Élisabeth Borne n’est pas à la solde de Brigitte Macron. Que chacun reste dans son couloir.
Où en sommes-nous avec la construction et l’humanisation de nos prisons ? Jessye « Ella Ekogha » qui connait bien cette adresse du premier arrondissement pour y être allé donner des pommes à une pensionnaire spéciale, propriétaire de l’ancienne clinique Ada, transformée en building 8 étages, gagnerait à y songer pour ne pas finir dans les mêmes conditions de vie que Ike Ngouoni.
Parquer des êtres humains comme du bétail, sans formation et sans la moindre hygiène respectable, dans des espaces où leur socialisation est impossible ne concernerait pas Rose Christiane Ossouka Raponda ? Or, voici les problèmes que devrait gérer un premier ministre.
Pourquoi justement ne pas profiter de cette docilité incompréhensible à défaut de parler de cet aplatissement insupportable devant l’épouse du chef de l’État pour tenter de réaliser quelques actions positives pour le plus grand nombre ?
La question qu’on pourrait se poser est de savoir que retenir du passage de cette dame à la primature. Les esprits objectifs et soucieux de la République diront « du passage de Rose Christiane Ossouka Raponda qu’on ne retiendra pas plus d’elle que ce qu’on retiendrait d’un moineau ayant traversé un ventilateur ».
Donc respectons la République et ses codes. À ce jour, le Président de la République se nomme encore Ali Bongo Ondimba. Qu’on nous arrête cette intrusion de la maisonnée du chef de l’État dans les affaires de la République. Ce mélange de genres devient plus qu’insupportable.
D’ailleurs c’est étrange que « ce débat de Missélé eba’a » suscite autant d’attention et de réactions. Est-ce parce que l’expression « enculer la République » y figure ? Ça fait 36 fois que nous l’écrivons depuis 2018. Est-ce parce qu’on refuse la collaboration ou la République de la honte ? Visiblement Oui, et c’est tant mieux.
Pourquoi répondre ou réagir à « ce débat de Missélé eba’a » alors qu’on n’a toujours pas de précisions sur : (1) le rapport Covid 19 caché par les députés ? , (2) les accusations de Patrichi Tanassa sur l’argent remis à Jessy « Ella Ekogha » pour le compte de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, (3) la tentative de corruption du premier ministre par le ministre du pétrole, Vincent Massassa, toujours en poste? (4) la situation judiciaire de Malonzi Bounda qui a causé la fermeture du ministère des travaux publics ? (5) l’absence de la plus value pétrolière dans les caisses de l’État, (6) quid des financements de la transgabonaise ? (7) pourquoi les diplomates gabonais accrédités sont allés accueillir l’épouse d’Ali Bongo à sa descente d’avion lors de son dernier déplacement au Ouzbékistan ?
La République il faut la respecter. Ce protocole n’est réservé qu’aux officiels. En était t-elle une lors de ce voyage ? Si Oui, qui l’aurait mandaté ? Si non, pourquoi cette incongruité alors ? En relevant cette aberration, il n’y a aucune Sylvia ou Ossouka phobie, encore moins une Jessye phobie mais un refus de penser que tous les gabonais sont fous ou ont la tête déchirée.
Par conséquent, nous le laisserons pas prospérer la Jessy folie. Ce n’est pas cette qualité de travail, totalement impertinente, que ses donneurs d’ordre attendaient de lui où l’injure et le ridicule y sont dignement représentés. Un seul mot s’impose pour le qualifier : imposture.
Par Télesphore Obame Ngomo
Président de l’OPAM.