Vendredi dernier une vidéo devenue virale a fait le tour de la toile, un collectif d’agents du secteur pétrolier dénonce les conditions de travail inhumaine qu’ils subissent notamment des journées interminables, absence de sécurité, non-respect des droits sociaux, ou encore pression psychologique à cela s’ajoute le silence du ministre du Pétrole Marcel Abéké.
Des pratiques qui rappellent une forme d’esclavage . « Nous travaillons jusqu’à 18 heures par jour, sans jour de repos. Nos contrats sont renouvelés tous les mois, nous vivons dans une insécurité totale », confie un ouvrier.
Des droits bafoués et des recours limités
Les syndicats, bien qu’existants, peinent à obtenir gain de cause. Face à l’ampleur des abus, les actions de grève sont souvent étouffées par la pression des entreprises ou la complicité de certaines autorités. Les tentatives de négociations avec les grandes firmes pétrolières, souvent étrangères, se heurtent à un mur d’indifférence.
La législation gabonaise prévoit pourtant des droits fondamentaux pour les travailleurs. Les inspections du travail sont rare dans les sociétés pétrolières.
Le secteur pétrolier gabonais est à la croisée des chemins. Alors que le pays continue de dépendre lourdement de l’or noir, il serait urgent de mettre fin à l’exploitation des agents qui en sont le moteur et le ministre du Pétrole Marcel Abéké est bien placé pour mettre un terme à ce mauvais traitement infligé aux agents du secteur pétrolier.