Les locaux de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) situés dans l’enceinte de l’Université Omar Bongo (UOB) ont servi de cadre ce mardi 19 décembre 2023 à l’Atelier de Restitution du projet « Je parle Baka, je parle Koya » financé par l’UNESCO en partenariat avec le Laboratoire de langue, culture, cognition (LCC). C’était en présence du Représentant de l’AUF-Gabon Dr Guy Roger Nguema Ndong, du SG de la commission nationale UNESCO Fred Paulin Abessolo Mewono, du Responsable Programme Culture UNESCO Dr Thierry Patrick Nzamba Nzamba, du Directeur du laboratoire LCC Dr Fabrice Agyune Ndone.
Ce projet qui a commencé il y a cinq mois et entièrement réalisé par les doctorants en langue, culture et cognition Ulrich Abila Bissielou (avec la présentation de terrain Koya), Judith Mangodou Mboko (avec la présentation de terrain Baka), Jean Martel Eko Mba (avec la présentation des lexiques livrables), Hermann Junior Moussodou (avec la présentation des vidéos livrables), a porté ses fruits avec la publication d’un lexique Baka et Koya. C’est en cela que cet atelier de restitution a un intérêt scientifique, mais également celui de la préservation des langues en voie de disparition. Avec leur hargne et leur acharnement, ces doctorants ont parcouru les villes de Makokou, Mekambo, Minvoul, Libreville afin de produire un lexique Koya.
Aussi, le projet « Je parle Baka, je parle Koya », qui constitue une formidable aventure, n’est pas seulement que de la documentation pour de la documentation, mais c’est aussi la valorisation et la transmission de ce patrimoine pour les générations futures. Il s’inscrit dans le cadre général de la sauvegarde des langues et cultures en danger, de la promotion de la diversité culturelle et de la valorisation du multilinguisme. Un projet qui rentre dans le cadre de l’agenda de la décennie des langues autochtones de l’UNESCO, et dont l’objectif principal en s’appuyant sur les technologies de l’information et de la communication est de contribuer à la sauvegarde des langues autochtones, notamment à la conservation et à la promotion des Baka et Koya.
Les linguistes avaient pour objectif spécifique pour y parvenir de collecter et d’enregistrer sur format vidéo des expressions courantes des langues. Ils avaient également pour mission d’identifier et d’enregistrer sur format vidéo des termes, des lexiques notamment des lexiques de base de quelques expressions culturelles des deux langues parlées par les Baka et Koya considérés comme des populations autochtones. Car, les langues autochtones sont tout ce qui est patrimoine immatériel et matériel.
« On va rentrer dans une nouvelle programmation de deux ans, si à l’issue de cette initiative les résultats sont probants, on va regarder ensemble comment faire pour les deux prochaines années ». « Le Bureau UNESCO va toujours se montrer disponible », a déclaré le responsable du Programme Culture UNESCO, Dr Thierry Patrick Nzamba.