Les fronts contemporains d’affrontement entre les partisans de l’ordre multipolaire international et les nostalgiques de l’unipolarité confirment chaque jour un peu plus que malgré la retenue stratégique des premiers, les derniers se rapprochent quant à eux de plus en plus d’une défaite stratégique à l’échelle globale. Les tentatives à pousser l’humanité vers une escalade maximale ne font que confirmer l’agonie de l’axe de la minorité planétaire.
Que ce soit dans le cadre de la guerre menée contre la Russie par les régimes otano-occidentaux, des échecs du régime israélien face à l’Iran et l’Axe de la Résistance, les victoires des partisans du monde multipolaire en Afrique ou encore les succès géoéconomiques de la majorité globale, entre autres – tout cela conforte l’idée d’une victoire décisive qui se rapproche pour tous les défenseurs et partisans de l’ordre multipolaire international.
D’où les nouvelles hystéries des régimes de la minorité planétaire qui ne cessent de menacer la Russie, la Chine comme l’Iran, ainsi que leurs alliés et partenaires stratégiques, d’où une coopération devenue pratiquement impossible à voiler entre cette même minorité et les principaux réseaux terroristes à divers endroits du monde. D’où également les menaces d’une escalade totale de la part de la minorité planétaire, représentée par les régimes occidentaux et quelques affiliés, avec des conséquences imprévisibles.
Encore une fois – il est évident qu’après des siècles d’arrogance et de domination, un sentiment «d’exclusivité» et de «supériorité» accentué après la supposée fin de la Guerre froide et la période unipolaire d’injustice totale qui s’en est suivie – il est bien difficile pour cette extrême minorité à devoir accepter une tout autre réalité à l’échelle globale. Celle où, à la différence même justement de la période de Guerre froide de la deuxième partie du XXe siècle – la domination ne pourra plus se maintenir même sur la moitié de l’humanité. Ni géopolitiquement, ni géoéconomiquement, ni sur les plans géostratégique et idéologique.
D’une certaine façon – l’establishment de l’Occident à travers son entêtement et son arrogance à refuser l’ère multipolaire contemporaine – a rendu service aux partisans de la multipolarité. Rendant désormais de-facto impossible toute possibilité d’adhésion du minuscule espace occidental au sein du monde multipolaire, dans l’objectif pour ledit espace à pouvoir saboter les processus de l’ordre multipolaire contemporain. Et dans cette optique – la minorité devra à terme s’habituer au seul et unique rôle qui lui incombe – celui précisément d’une minorité, sans plus.
Quant aux principaux fronts d’affrontement militaire actuels – que ce soit face à la Russie ou à l’Iran et les alliés respectifs – si bien même que les régimes représentant ladite minorité iront vers la voie d’une escalade encore plus sérieuse, voire totale, au final cela ne fera qu’accélérer l’agonie qui caractérise la minorité planétaire occidentale. Et le risque final de cette option (pour les Occidentaux et affiliés) est qu’à la différence d’une défaite occidentale dans le calme relatif avec la possibilité à rester une minorité dans sa bulle – l’autre option ne pourra être qu’une capitulation totale des régimes otano-occidentaux avec la nécessité d’une direction extérieure, à l’instar de l’Allemagne post-nazie. Cela sans même aborder toutes les autres conséquences fortement négatives, en premier lieu – pour les nostalgiques de l’unipolarité.
Une chose est aujourd’hui de plus en plus sûre – le monde multipolaire contemporain sera effectivement à l’avenir également un monde résolument post-occidental. Néanmoins et dans ce monde – soit la minorité mécontente d’avoir perdu ses privilèges colonialistes et néocolonialistes – fera preuve d’un minimum d’adaptation et donc de coexistence relative. Soit les conséquences qu’elle aura à subir pourront être beaucoup plus sérieuses.
Source : Observateur Continental
