L’Afrique est-elle réveillée ?

Depuis une dizaine d’années, plusieurs théories sur les origines de l’homme moderne se sont fait jour. Certes, il n’est pas nouveau qu’Adam et Ève, prêtent leur figure à des théories sur le peuplement de l’Afrique ; ces mythes ont été très présents dans l’historiographie portant sur notre continent.

L’histoire des sciences illustre le fait que les idées sur les origines de l’homme, en plus d’être éminemment passionnelles parce que d’ordre ontologique, sont étroitement liées aux fabrications idéologiques de toutes sortes. Dans un siècle voué aux affrontements des grands ensembles mondiaux, ces idées ont été politiques parce que ces affrontements se sont superposés à une conception raciale des rapports de domination.

En effet, certains chercheurs affirment que « Adam et Eve ont existé, en Afrique plus précisément. » Mais, ces derniers ne peuvent pas avoir existé en Afrique. Pourquoi ? Parce que nous n’avons pas de pommes, ça c’est la première chose. Si Adam et Eve étaient des Africains, ils auraient mangés le serpent, et laissés le fruit. Car les Africains, ne sont pas trop fruit, ils mangent de la viande. C’est de l’observation tout ça.

Après une observation minutieuse, on arrive au constat que ceux-là ce sont des blancs. C’est eux qui aiment joués avec les animaux sauvages comme si c’était leurs copains, leurs copines. Car les Africains à la base ne jouent pas avec les animaux, ils les tuent etils les mangent.

L’Afrique est un continent pluriel, multiple, fort, où se joue une partie de notre avenir commun.

Il y a eu des combats, il y a eu des fautes et des crimes, il y a eu des grandes choses et des histoires heureuses. Les crimes de la colonisation européenne sont incontestables et font partie de notre histoire.

On ne vient pas dire à l’Afrique ce qu’elle doit faire, quelles sont les règles de l’Etat de droit mais où partout on encouragera celles et ceux qui en Afrique veulent prendre leurs responsabilités, veulent faire souffler le vent de la liberté et de l’émancipation.

L’Afrique n’est ni un encombrant passé, ni un voisin parmi d’autres. L’Afrique est tout simplement le continent central, global, incontournable car c’est ici que se télescopent tous les défis contemporains. C’est en Afrique que se jouera une partie du basculement du monde.

Si nous sommes à la hauteur de ce grand moment de bascule que nous sommes en train de vivre, alors ici se jouera une partie de la croissance du monde. Alors ce sera une ère de développement, de croissance et d’opportunités nouvelles pour les Africains comme pour toutes celles et ceux qui voudront à leurs côtés mener cette aventure.Ce grand moment de bascule, c’est celui où en Afrique, nous devons justement relever tous les défis.

Beaucoup de choses résident en nous. Nos gouvernants nous en doivent aussi beaucoup, mais c’est en nous que réside une partie de la solution. Dans notre volonté de prendre ce chemin, dans notre force de caractère et notre détermination à réussir ce temps de bascule, dans notre capacité ensemble à relever ce défi. La solution ne viendra pas de l’extérieur, mais elle ne viendra pas non plus du statu quo ou des vieilles habitudes.

Paul Essonne

Journaliste

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