La société civile remet en cause la thèse d’un coup d’Etat au Gabon.

Suite aux propos tenus par le porte-parole du gouvernement, Guy-Bertrand Mapangou qui a qualifié de « plaisantins », les conjurés du lundi 7 janvier dernier, un qualificatif jugés déplacé et contradictoire au vu des mesures prisent contre ces soldats, la plateforme nationale de la société civile libre du Gabon (PNSC), a remis en question la thèse d’un coup d’Etat a l’occasion d’une déclaration le mercredi 9 janvier dernier à son siège de Louis.

En s’interrogeant sur la nature même d’un coup d’Etat, l’acte posé par le Lieutenant Ondo Obiang Kelly et ses alliés reste au demeurant qu’un simple appel au soulèvement populaire, et au vu des propos tenus par le porte-parole du gouvernement pour qui ces mutins ne seraient que des « plaisantins », le PNSC s’est étonné des mesures prises par les autorités destinées à neutraliser les auteurs du coup d’Etat Manqué.

«S’il était question ici de la destinée de toute une nation et de perte en vie humaine, on serait tenté de rire tant le Gabon est en passe de dépasser Hollywood et de devenir la première place cinématographique de la planète. A chaque jour son feuilleton. Préoccupés par la réponse radicale que le porte-parole du gouvernement a qualifié de plaisanterie en l’occurrence l’exécution de deux mutins, le PNSC exige la mise en place d’une enquête indépendante », a déclaré le porte-parole du ROLBG.

Par ailleurs, au vu de la promptitude avec laquelle la communauté internationale s’est empressé de réagir et condamner ce « fameux » coup d’Etat, le PNSC a indiqué qu’une telle réaction aurait été également apprécié entre autres « à la suite des hold-up électoraux accompagnés de tueries de 2009 et 2016, à la suite du chapelet d’anomalies entachant les résultats de la présidentielle de 2016 relevé par les observateurs de l’Union Européenne… ».

Chimène Okome

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *