Le mardi 5 novembre 2024, dans une salle du Conseil économique, social et environnemental, la société civile gabonaise a affirmé publiquement son soutien au Comité de la Transition et de la Réforme des Institutions (CTRI), en garantissant un vote favorable au référendum du 16 novembre prochain sur le projet de nouvelle constitution. Par la voix de Georges Mpaga, la société civile a tenu à souligner les mérites de cette réforme qui pourrait être adoptée suite au référendum du 16 novembre prochain.
La société civile s’est exprimée avec enthousiasme quant aux avancées réalisées par le CTRI depuis le changement politique du 20 août 2023, qu’elle considère comme une libération du Gabon et un retour à l’ordre constitutionnel et à la démocratie. Elle a salué l’intervention du 30 août dernier par le CTRI, perçue comme un « vent de libération » mettant un terme aux projets répressifs attribués au régime précédent. Bien que l’heure ne soit pas encore au bilan pour le CTRI, la société civile appelle les citoyens à participer au référendum pour décider de l’avenir du pays en votant pour le » OUI « .
Le projet de constitution introduit d’importantes réformes visant à améliorer la gouvernance et à promouvoir un développement durable au Gabon. Il intègre des principes d’éthique, de transparence, de performance et de responsabilité, marquant un changement majeur pour l’administration gabonaise. La nouvelle constitution vise également à lutter contre la corruption, à reconnaître le rôle de la société civile et à établir un statut pour les associations, les ONG, et les syndicats, ce qui renforcerait la démocratie. La preuve le projet de constitution en son article 7 reconnait désormais cette dernière.
Pour la première fois, la constitution reconnaîtrait proprement la société civile, un acte significatif alors que la constitution a été amendée à neuf reprises au cours des trois dernières décennies, sans permettre au peuple de s’exprimer à chaque fois, excepté du référendum de 1995. Mpaga a rappelé que la confiscation du pouvoir et le mépris de la souveraineté populaire étaient les conséquences de cette situation. En revanche, le nouveau texte se présente comme une garantie d’alternance démocratique et une barrière contre toute dérive monarchique.