La Responsabilité du parlementaire gabonais pendant et après  la Transition politique.

Au soir du 29 au 30 août 2023, les militaires gabonais prenaient les commandes du pays après un coup d’Etat sans bain de sang, un acte salutaire par l’opinion nationale et internationale. Mais qui au regard de l’Etat de droit est prohibé et donc anticonstitutionel tout comme les résultats <<tronqués>>, si l’on s’en tient à la morale des hommes …

Il s’agit là d’un vieil adage connu de tous les adeptes de la chasse. Mais cette fois, il ne s’agit pas de chasser le <<Parti Démocratique Gabonais >> du pouvoir, il est question du rôle du parlementaire gabonais en période exceptionnelle comme en période normale. Il faut le dire en toute honnêteté intellectuelle et probité morale que nous traversons une situation exceptionnelle et qui impose des mesures exceptionnelles d’où la Charte de la Transition, couvre feu sur le territoire national, etc.

Après la chute  du mur de Berlin en novembre 1989, l’Afrique connaissait là un bouleversement politique quittant du parti unique au multipartisme . Au Gabon, depuis la conférence nationale de 1990, afin de remédier aux contraintes politiques, économiques et sociales. A cet effet,  il y a lieu de reconnaître que chaque fois qu’il y a crise dans notre pays, la solution péremptoire  a toujours été et d’abord politique. Ce fût le cas avec la conférence nationale 1990, les Accords de Paris 1994 après la crise de 1993 suite à la proclamation de l’élection présidentielle. Pendant une période éphémère entre 1994 à 2009, les gabonais étaient resté quasiment tétanisé, puis ceux des Accords d’Arambo en 2006, de même les négociations du stade d’angondjé et du dialogue politique de 2017 après une élection contestée par une partie de l’opposition gabonaise. Et aujourd’hui avec le Président du CTRI, Chef de l’État, S.E #Brice_Clotaire_Oligui_Nguema , l’issue ne peut qu’être que politique .

En effet, la nouvelle Constitution qui sera issue des contributions morales, culturelles, intellectuelles mais soumise à l’expression directe du peuple c’est-à-dire par référendum, les parlementaires doivent prendre des postures digne même en étant nommés le rôle constitutionnel demeure au terme de l’article 36 de la Constitution du 26 mars 1991 qui dispose : « le Parlement vote la loi, consent l’impôt,  contrôle l’action du Gouvernement et évalue les politiques publiques dans les conditions  prévues par la présente Constitution. » En l’espèce, la prééminence de la souveraineté parlementaire pendant cette transition et même après doit être de plein droit, consécration du l’adage qui dit : « les hommes passent mais les Institutions demeurent ».

La démocratie et la souveraineté parlementaire sont aussi la responsabilité du parlement face aux aspirations du peuple à vouloir le bien-être . Il faut des hommes et des femmes qui ont une certaine consistance pour surveiller de plus près l’action gouvernementale pendant cette période où le peuple ne regarde que dans l’assiette. Ainsi donc la place du législateur est cruciale, car  les lois qui seront votées doivent renforcer la protection sociale, politique, économique et juridique du citoyen gabonais. Dans son ouvrage intitulé <<L’Esprit des lois >> publié en 1748, MONTESQUIEU distingue trois pouvoirs : le pouvoir législatif qui fait les lois, l’exécutif qui les applique de manière générale et le judiciaire qui les applique de manière particulière. Ainsi,  il est temps que la volonté du peuple notamment la loi qui est l’expression de la volonté générale selon puisse protéger davantage les #Gabonais_es à travers les grands principes a valeur constitutionnelle :liberté d’expression ; l’égalité; le droit de la défense; liberté d’aller et venir; etc.

C’est enfin notre essor vers la félicité ! Tout est encore possible…

JOVANNYMOUBAGNA, étudiant en droit droit public à l’Université Omar Bongo (UOB).

Paul Essonne

Journaliste

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