Un orphelinat est un édifice qui accueille « des enfants mineurs sans parents » hors « de la tutelle parentale » et provenant des familles pauvres. Ces enfants pour la plupart subissent des maltraitances. Il revient aux orphelinats d’avoir un rôle secondaire dans leur éducation, dans leur encadrement, dans leur suivi et dans leur protection physique et moral afin de braver les difficultés de la vie jusqu’à la maturité. Face aux parents démissionnaires de leurs prérogatives, les orphelins devenus majeurs doivent parvenir à se prendre charge avec l’aide des centres d’accueil.
Au Gabon, on recense les quelques orphelinats qui ne perçoivent aucune subvention de l’Etat. Ils arrivent à exister avec le renfort et l’appui de certaines Organisations Non Gouvernementales (ONG), des Associations, ou de l’implication des personnalités publiques ou privées. On a le cas de Micone, un orphelinat créé depuis 9 ans et fondé par Maman Julie. En interne cet orphelinat fonctionne avec un approvisionnement des dons issus des personnes bienveillantes. Sur le plan externe, le bâtiment n’a pas de clôture, ni de coure apprêtée ou disposée pour des aires de jeux.
De plus en dehors de Micone, il y a le Centre Mamé, orphelinat présent en territoire gabonais depuis 30 ans, instauré par le père Kapet et par la suite épaulé par l’ONG Sauvegarde de l’enfance encore appelée « SOS Mwana » (Mwana voulant dire « enfant » en langue locale). Ce Centre reçoit les enfants en difficulté sociale.
Et pour finir, le Centre d’Accueil et d’Accompagnement (C2A) de NzengAyong recueille des orphelins et les enfants infectés par le VIH Sida en leur offrant un programme de soutien scolaire. Le Centre C2A créé le 1er décembre 2006 est engagé « dans la prévention, la sensibilisation et le dépistage volontaire du VIH Sida ». Le fonctionnement, les frais et les charges du C2A incombent à l’Initiative Ensemble pour une Solidarité Thérapeutique Hospitalière en Réseau contre le Sida (ESTHER).
Ainsi, devant des enfants abandonnés, délaissés et livrés aux vices voir dérives de la rue, place donc aux structures d’accueil pour prendre la relève des parents qui ont jeté le torchon. Ces structures d’accueil s’impliquent sur le plan scolaire, financier et médical. Le père et la mère en tant qu’autorités parentales sont des références d’où leur importance dans la vie d’un enfant. Leur absence engrange des conséquences négatives sur le plan moral des enfants : dépression ; chez les garçons une délinquance qui sera provoquée par le manque d’une figure paternelle pour encadrer et hausser le ton. Les jeunes filles devenant de fait des mauvaises mères en raison de l’inexistence d’une figure maternelle. Les parents établissent des bases, des fondements familiaux (caractère, comportement, éthique) que les orphelinats ne peuvent pas le plus souvent apporter ou combler dans l’évolution de l’enfant. La responsabilité parentale permet à l’enfant de grandir en se définissant dans la construction de sa propre vie. Même avec les orphelinats le vide parental pour les orphelins se ressent toujours.