Au Gabon, un fait est très récurrent mais très négligé. Il peut y avoir quatre (4) familles sur cinq (5) dans lesquelles on y trouve des enfants vulgairement appelés « bâtards » dont les géniteurs ne s’en occupent pas volontairement. Ce sont là des enfants abandonnés par des hommes de peu de valeur et inconscients.
En effet, beaucoup d’enfants grandissent sans connaître leur géniteur qui a soit renié la grossesse, soit abandonnée à cause des charges que demande la venue d’un bébé, soit du fait qu’ils aient déjà rompu avec la mère de l’enfant. Cette situation crée alors un gros fossé entre l’homme et l’enfant qui ne seront pas proches, ne porteront aucun sentiment d’amour pour l’autre. Car un géniteur n’est pas forcément un père.
Par ailleurs, dans leurs actes de naissance, certains enfants se sont vus porter le nom de leur grand-père ou de leur oncle à la place de celui du géniteur. Ce que prévoit le Code civil gabonais, le nom de l’enfant peut être attribué par sa mère ou par un officier d’état civil en cas de désistement du géniteur. Une situation plutôt désolante.
Ce fait où bon nombre d’enfants sont élevés sans la présence d’un père, sans une autorité masculine entraînerait des inconvénients tels que s’adonner aux stupéfiants, avoir des comportements de déviances et de révolte, le banditisme etc… La loi prévoit que tout parent qui délaisse son enfant commet une infraction pénale et est passible d’incarcération.
Cependant, cette mesure pénale ne semble pas inquiéter beaucoup d’hommes qui n’hésitent pas à délaisser leurs enfants pour des raisons inconnues, laissant la mère dans la débrouillardise. Elle devient ainsi à la fois le père et la mère de ces enfants.
Puisse l’Etat revoir ce fait qui est l’un des catalyseurs de la délinquance juvénile. En rappelant et en obligeant les géniteurs gabonais ou étrangers à prendre leur responsabilité envers leur progéniture. Car il est mieux de traiter le problème depuis la racine au lieu d’essayer de* redresser un arbre déjà tordu*.