Avec une hausse de 7,9% de sa clientèle, le secteur de la microfinance connait un regain d’intérêt au Gabon.
En effet, 19 établissements de microfinance, dont 6 coopératives d’épargne et de crédit et 13 sociétés anonymes se partagent le secteur, dominé principalement par Finam, Express-Union EDG, Loxia, et Cofina qui regroupent à eux seuls, près de 95% des clients. Cette situation est le résultat de l’ambiguïté même du statut de la microfinance, promue à la fois instrument de lutte contre la pauvreté et plus récemment actif rentable pour des actionnaires dont les objectifs sont marqués d’une coloration financière très accusée. A cet égard, les institutions de microfinance n’ont pas été créées pour faire de la rentabilité, mais elles peuvent s’inscrire dans un schéma d’équilibre de leurs comptes. Leur statut actuel n’est pas très différent des entreprises publiques à caractère industriel et commercial qui se doivent de fournir un bien ou un service à des clients tout en respectant des critères de service public, d’efficacité et, si possible, d’équilibre financier. Ainsi, le nombre de clients est estimé à 233 430 usagers, et les dépôts de la clientèle se sont consolidés de 3,1% à 62,4 milliards de francs CFA. Même que leurs fonds propres ont plus que doublé en un an pour s’établir à 10,5 milliards de francs CFA.
Gageons que ce nouveau boom de la microfinance permette aux exclus du système bancaire d’accéder à des services financiers, en premier lieu des microcrédits et qu’elle offre aussi la possibilité d’épargner de petits montants.