La Philippine Maria Ressa et le Russe Dmitry Muratov sont récompensés « pour leurs efforts visant à préserver la liberté d’expression, qui est une condition préalable à la démocratie et à une paix durable » a déclaré le comité Nobel norvégien.
En effet, les deux lauréats du prix Nobel de la Paix 2021 sont les représentants de tous les journalistes qui défendent cet idéal dans un monde où la démocratie et la liberté de la presse sont confrontées à des conditions de plus en plus défavorables. Ainsi, le comité Nobel norvégien est convaincu que la liberté d’expression et la liberté d’information sont des conditions essentielles à la démocratie et protègent contre les guerres et les conflits.
Agée de 58 ans, la Philippine Maria Ressa a cofondé la plateforme numérique de journalisme d’investigation Rappler en 2012, un média qui a braqué les projecteurs sur « la campagne antidrogue controversée et meurtrière du régime (du président philippin Rodrigo) Duterte », a fait valoir le comité Nobel.
Par contre Dmitri Mouratov âgé de 59 ans a, lui, été un des cofondateurs en 1993 et est le rédacteur en chef du quotidien Novaïa Gazeta, une des rares voix encore indépendantes en Russie.
Le journal d’opposition a notamment mis en lumière « la corruption, les violences policières, les arrestations illégales, la fraude électorale et les +fermes de trolls+ » et l’a payé au prix fort, a souligné le comité: six de ses journalistes ont perdu la vie, dont Anna Politkovskaïa, tuée il y a 15 ans quasiment jour pour jour.
Pour rappel, chaque année depuis 1895, le prix Nobel récompense les travaux qui ont le plus grand intérêt pour l’humanité. Considéré comme l’une des récompenses les plus prestigieuses au monde, elle s’accompagne d’une somme d’un million de dollars (soit 566 millions de francs CFA).
