Depuis l’annonce du chronogramme de la transition par le Comité de la Transition et la Restauration des Institutions(CTRI), de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer une durée de la transition au delà des deux ans comme définis par le CTRI.
Une situation qui laisse croire que de nombreux gabonais veulent voir le Général de Brigue Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA s’éterniser au pouvoir. Hors, à l’analyse du calendrier décliné par le CTRI tout porte à croire que le président de la transition veut désormais une légitimité qui passe à tout par la mise en place des institutions fortes qui seraient le gage de la réussite de sa mission.
Ceux qui estiment que la transition doit excéder les deux ans sont certainement encore sous le coup de l’émotion suscité l’action des militaires le 30 Août dernier. Et comme l’expliquait le Vénérable Michel ONGOUNDOU dans les colonnes d’un confrère, « la transition c’est la mise en place des institutions et d’ajouter qu’une transition courte serait une belle leçon aux putchistes de tous ordres ».
Par conséquent, une transition courte donnerait du crédit aux militaires. A contrario ceux qui réclament le maintien au pouvoir du Général de Brigade et président de la transition indéfiniment ne mesurent certainement pas la portée d’une telle possibilité qui serait une erreur.
Les gabonais veulent certes un président salvateur et ambitieux, gage de stabilité social mais le fait est que la transition rime mal avec le maintien au pouvoir. Aller aux urnes dans deux ans est une sage décision et témoigne de la volonté du président OLIGUI NGUEMA de se démarquer de l’ancien régime qui par crainte d’échec cuisants aux élections a toujours créé des stratagèmes pour demeurer au pouvoir. Une transition courte serait la marque de grandeur d’un homme qui ne craint pas les urnes mais qui marche droit dans ses bottes avec la conviction que le peuple est avec lui et que ce dernier lui fera confiance le moment venu.