Selon certaines indiscrétions, les élections générales au Gabon auront lieu au mois d’août prochain. Mais l’ordre de déroulement de celles-ci serait changé. Le bal commencerait par les élections législatives et se terminerait par l’élection présidentielle.
La grande question est de savoir pourquoi cette inversion dans l’ordre d’organisation?
Plusieurs hypothèses peuvent être avancées.
La première tiendrait à prendre en compte, dans la stratégie du pouvoir, les résultats de ces deux scrutins groupés (législatives et locales) qui permettront d’avoir un indicateur pour mesurer si le candidat du PDG peut s’approcher de la barre des 50% de suffrages afin de le déclarer vainqueur dès le premier tour. Ce qui justifierait facilement sa victoire auprès de l’opinion nationale et internationale.
La seconde hypothèse est que le pouvoir se servirait des instruments et matériels des élections législatives et locales comme appui pour préparer le bidouillage et proclamer les résultats autres que ceux obtenus le jour du vote de la présidentielle.
Dans les deux hypothèses, la leçon à tirer est que le camp du pouvoir a peur. Il sait qu’il sera laminé; d’où ce tripatouillage déjà du calendrier électorale en violation, bien entendu, du code ou de la loi électorale.
Une fois de plus, une fois de trop, après le viol sur le renouvellement du centre gabonais des élections (CGE), du renouvellement du bureau du conseil national de la démocratie (CND), du blocage des enrôlements pour l’inscription sur les listes électorales, c’est à l’inversion de l’ordre d’organisation des élections qu’il faut s’attaquer.
Décidément, l’État est réellement mort au Gabon. Il est urgent de le ressusciter; d’où notre objectif de le RECONSTRUIRE.
Petit-Lambert Ovono, évaluateur certifié des politiques publiques