La Coalition Pour la Nouvelle République(CNR) a tenu un meeting cet après-midi au carrefour de la tolérance appelé communément carrefour Rio. Il s’est agi pour le vénérable sénateur du 2ème arrondissement de Libreville de demander la publication du bulletin de santé d’Ali Bongo Ondimba hospitalisé à Ryad en Arabie Saoudite depuis un mois.
Le rassemblement de Rio a quand même eu lieu malgré le refus du ministère de l’intérieur d’autoriser la manifestation. Les membres de la coalition pour la Nouvelle République sont arrivés à Rio par petites grappes guettant la présence militaire. C’est finalement à 15heures et 30 minutes que Jean Eyeghe et les siens se sont rassemblés après avoir constaté l’inexistence du dispositif de sécurité.
« J’ai adressé une demande au ministre de l’intérieur afin de m’entretenir avec les habitants de mon siège étant sénateur du 2ème arrondissement, il m’a conseillé de tenir cette rencontre dans un cadre privé mais comprenez que je ne peux pas recevoir mille personnes dans ma modeste demeure, mais j’ai tenu à être avec vous pour faire savoir les motifs de cette rencontre ; Ali est au pouvoir et qu’il ait été élu ou pas c’est lui qui est assis au bord de mer et en tant que gabonais nous avons le droit de savoir où il est et comment il se porte. Au lieu de tricoter la constitution, on devrait nous présenter le bulletin de santé du chef de l’Etat cela fait un mois qu’Ali Bongo est absent du pays » telle était l’économie de la déclaration de Jean Eyeghe Ndong qui a été le seul à prendre la parole.
L’ancien premier ministre qui n’a pas voulu décevoir les nombreux militants qui ont effectués le déplacement de Rio a dit que le temps dont il disposait était très cour et surtout il ne fallait pas prêter le flanc à Noel Lambert qui n’allait pas lésiner sur les moyens pour mâter ce rassemblement aussi rendez-vous a été pris pour le quartier général de Nza Nfe demain 24 novembre à Sotega à 11 heures précises pour une déclaration très importante.
Depuis l’hospitalisation d’Ali Bongo Ondimba à Ryad plusieurs responsables politiques ont demandé la publication du bulletin de santé de ce dernier. Les partis politiques de l’opposition, la société civile, et la diaspora gabonaise veulent savoir l’état de santé du chef de l’Etat. La présidence de la République par son porte-parole Ike Ngouoni a communiqué à deux reprises sur l’état de santé du chef de l’Etat, le gouvernement a aussi emboité le pas. Mais ces différents communiqués n’ont pas vraiment convaincu les gabonais.
Cette situation a fait naitre un débat sur le déclenchement de l’article 13 de la constitution qui parle de la vacance de pouvoir. Certaines voix se sont levées dans la nation pour demander l’application de l’article 13 La présidente de la Cour Constitutionnelle Marie Madeleine Mborantsuo a amplifié le débat en autorisant le Vice-Président de la République Pierre Claver Maganga Moussavou à diriger un conseil des ministres, après avoir été saisie par le gouvernement. L’actualité sur cette question s’est emballée depuis quelques jours, la décision de la CC a été mal appréciée par les gabonais qui demandent maintenant le départ de sa présidente, qualifiée de tour de pise pour sa propension à se pencher d’un seul côté, en favorisant le camp présidentiel.