« Jean Boniface Assélé n’est pas opposé à Ali Bongo Ondimba » affirme Petit-Lambert Ovono.

Certains médias, par manque de prudence, sont accusés d’avoir été à l’origine des crises ayant débouché sur des conflits armés ont provoqué des génocides. 

Le cas le plus connu et médiatisé est sans doute celui de Radio Mille Collines au Rwanda.

Mais plusieurs autres médias sont aussi cités et sont responsables des troubles survenus dans tel ou tel pays.

Si la Haute Autorité de la Communication du Gabon (HAC) censure tant bien que mal certains médias, il n’en demeure pas moins que le mal provoqué est toujours difficile à réparer car la réputation des incriminés a déjà été mise en cause.

Le cas qui nous interpelle aujourd’hui est celui d’un média en ligne qui a titré hier « Élection présidentielle 2023 : Jean Boniface Assélé, l’oncle d’Ali Bongo confirme son opposition à son neveu ».

Ce titre laisse supposer que le simple fait d’avoir déposé sa candidature au CGE fait de Jean Boniface Assélé un opposant d’Ali Bongo, et tout autre candidat qui n’est pas Ali Bongo et qui se présente à cette élection est son opposant. Les 25 candidats ayant déjà déposé leur candidature ne seraient pas opposés les uns contre les autres, mais seulement contre Ali Bongo.

Dans la réalité, tout candidat non PDGISTE serait un opposant face à celui du PDG.

Cette conception de la démocratie est dangereuse et périlleuse, elle est mère des crises et des conflits, et sème les graines de la violence.

Comment ceux qui doivent être les promoteurs de la paix véhiculent-ils une telle information infondée et mal interprétée aux populations.

La question qu’on doit finalement se poser aujourd’hui n’est-elle de savoir si notre pays n’est pas arrivé au seuil élevé de la banalisation des calomnies, des diffamations, du dénigrement, de l’injure, des contre-vérités? Au rythme où vont les choses, on risque d’être surpris un jour par l’inattendu à cause d’un fait qu’on croyait banal.

Même s’il est trop tard pour arrêter cette vague, appliquons-nous au moins ce dicton: « il n’est jamais trop tard pour bien faire ».

Petit-Lambert Ovono, évaluateur certifié des politiques publiques, président de SOGEVAL

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