La vérité est brutale : Libreville est en crise de civisme. Une crise profonde, aggravée par l’absence de sanctions visibles et dissuasives. Combien d’amendes ont été réellement infligées ? Combien de récidivistes poursuivis ?Ce constat st alarmant t sujet à de nombreuses interprétations.
Quels comportements adoptent les nombreux commerçants étrangers arpentant les rues de Libreville ou détenteurs d petits commerces aux abords des édifices publics ou privés? Ces frères venus d’ailleurs se prennent désormais pour « chérifs d’une ville qui leur appartient désormais, méprisant les agents municipaux, narguant les riverains et les usagers qui oseraient leurs faire des remarques sur leur environnement immédiats. Ces frères pour la majorité des congolais et des ouest-africains sabotent au quotidien les efforts d’assainissement des municipalités en fabricant des décharges à tout bout de rue ou de ruelles.
« Un exemple patent: le centre-ville de Libreville offre un spectacle désolant avec la prolifération des kiosques et des étales détenus par des expatriés qui font la loi. Le soir venu après avoir rempli les poches ils laissent tout sur place et reviennent le lendemain comme si de rien n’était se permettant même d rejeter les déchets d’hier sur la voie publique. Ces frères ne s’inquiètent nullement des représailles des agents. Il leur suffira de tendre certainement quelques billets et le tour est joué » a regretté un agent du ministère de la culture désabusé par le comportement désinvolte des commerçants exerçant à quelques encablures du ministère éponyme.
Loin de nous la volonté d’exalter une certaine xénophobie, bien au contraire. Ces agissements sont dénoncés pour faire prendre conscience à nos frères expatriés de la nécessité de participer à l’effort de développement du pays d’accueil. Ce comportement « mercenaire » à bannir et qui ne saurait se justifier dans un contexte de mutualisation des efforts des nouveaux dirigeants africains épris de paix et solidarité. Le Gabon étant engagé résolument dans la restauration t la régénération des ses relations , ne saurait encourager l’émergence d’une catégorie de mercenaires sociaux contribuant à l’incivisme volontaire de certaines communautés étrangères.
A l’instar du Yaris Gate, le Gabon ne saurait être plus longtemps le terrain d’expérimentation des activités et des comportements déviants des expatriés qui foulent de manière ostentatoires les regels et les normes en vigueur. En outre, les agents municipaux devraient faire preuve d’une certaine probité morale pour faciliter les actions des municipalités tendant à participer de manière efficiente au rayonnement de la ville.
