Impeachment de Donald Trump.

Malgré l’impeachment, le Président des Etats-Unis, Donald Trump, est intouchable. Il donne cette impression d’être inébranlable, qu’il restera debout quoiqu’il arrive.  En effet, une menace de destitution a été lancée contre lui. Deux chefs d’accusation sont retenus : l’abus de pouvoir dans le dossier ukrainien et l’entrave à la bonne marche du Congrès. 

Or la popularité de Trump ne semble pas avoir été jusqu’à présent affectée par l’affaire de l’Ukrainegate.

Ses partisans le soutiennent envers et contre tout. Les derniers sondages indiquent que 48 % seulement de l’opinion est favorable à sa destitution.

C’est par 230 voix contre 197, que Donald Trump a été « impeached » ce 18 décembre 2019, par la Chambre des représentants : Un vote historique, mais une destitution improbable. Ce n’est pas une surprise, et cela ouvre maintenant un nouveau calendrier.

Le vote de la mise en accusation de Donald Trump par la Chambre des représentants est une victoire symbolique pour les démocrates. La suite se présente en revanche moins bien pour leur parti. L’éviction de Trump par le Sénat, où il doit être jugé début janvier, est exclue, et son acquittement certain. Mais surtout, la procédure de l’impeachment visant le président au cours de son premier mandat place les électeurs en position de juger en dernière instance de sa culpabilité. Leur décision sera connue en novembre 2020, date de l’élection présidentielle.

Donald Trump devient ainsi le troisième président de l’histoire des Etats-Unis à être visé par une procédure d’impeachment. L’impeachment, terme pratiquement intraduisible puisqu’il combine à la fois une notion de mise en examen juridique et d’accusation très politique.

Pour rappel, c’est un coup de fil qui a engendré cette procédure de destitution. L’appel téléphonique date du 25 juillet, Donald Trump demande au chef d’État ukrainien d’enquêter sur le démocrate Joe Biden, un potentiel rival à la présidentielle de 2020, et son fils Hunter. Les démocrates soupçonnent également Donald Trump d’avoir fait pression sur l’Ukraine en conditionnant, notamment, une aide militaire de près de 400 millions de dollars à l’annonce de ces investigations.

Le procès de destitution devrait commencer en janvier. Plusieurs semaines plus tard, le vote aura lieu. La destitution doit être votée à la majorité des deux tiers. Pour cela, il faut que deux tiers des sénateurs, soit 67 élus, le déclarent coupable. C’est quasiment impossible : le Sénat est à majorité républicaine (53 sénateurs sur 100). Même si les 45 démocrates et les deux indépendants faisaient bloc, ils auraient besoin de 20 votes supplémentaires pour faire basculer le verdict. Or aucun républicain ne compte tourner le dos au président.

A qui profitera en définitive la mise en accusation de Donald Trump ? L’éviction du Président américain étant exclue, la procédure de l’impeachment place les électeurs en position de juger en dernière instance de sa culpabilité.

A un peu moins d’un an de l’élection présidentielle américaine, Donald Trump a laissé entendre qu’il aimerait un procès plus long afin d’appeler à la barre certains témoins comme son rival Joe Biden. Mais les Républicains veulent éviter à tout prix que la procédure traîne en longueur, campagne électorale oblige.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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