Imbroglio autour du licenciement abusif de 24 stagiaires en contrats pré-ambauche à l’OPRAG.

Vague de licenciements à l’Office des Ports et Rades du Gabon (OPRAG) depuis mars 2020, où 24 stagiaires en contrats pré-ambauche ont été licenciés.

Des licenciements abusifs, avec des motifs absurdes qui ne se basent sur rien. On leur reprocherait des irrégularités dans la procédure d’embauche notamment le non-respect des délais de stage, le non-respect des profils et la non nécessité d’engager une nouvelle vague d’agents qui ne viendront s’alourdir la masse salariale déjà énorme.

Pour certains motifs, les stagiaires ont les preuves que les accusations sont fausses, mais les motifs ne sont jamais vraiment clairs. Ces stagiaires vivent très mal ces licenciements.

En effet, depuis l’arrivée du nouveau Directeur Général de l’OPRAG Apollinaire Alassa en février 2020 donc, la psychose règne, il y a plus de charge de travail reportée sur les autres, et la pression est plus que permanente. La communication est rompue à tous les niveaux de la hiérarchie. C’est le management de la terreur qui fonctionne. Il y a une épuration des salariés avec des niveaux d’ancienneté variable.

Ce n’est rien d’autre que de l’eugénisme en fait. L’idée s’est aussi répandue qu’en mettant les gens sous pression, en les faisant vivre dans la peur, l’OPRAG devenait plus productive.

Licencier est tellement simple, peu risqué et de moins en moins coûteux que c’est devenu «LA» solution à tout problème. Il y a plusieurs décennies, c’était  pourtant l’arme de dernier recours. Monsieur Apollinaire Allassa  élimine ceux qu’il considère comme les « plus faibles », les « plus mauvais », toujours selon des critères subjectifs bien sûr. Ainsi, il donne soit disant plus d’opportunités à ceux qui restent.

L’affaire, actuellement, est entre les mains des magistrats du tribunal du travail. Cette situation va entraîner une réaction pour la moins surprenante de la part du Directeur Général de l’OPRAG, qui a émis la proposition de ne retenir que quelques-uns des stagiaires avec réduction des salaires à la clé.

Force est de constater que le Directeur Général de l’OPRAG Apollinaire Allassa fait dans l’externalité négative, qui est de faire payer à autrui les problèmes qu’il a créés. S’il devait endosser le coût de ses actions, se débarrasser des gens deviendrait nettement moins rentable.

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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