Après avoir appris la libération en catimini de Sylvia et Nouredine Bongo et leur arrivée en Angola, Goffroy Foumboula Libeka, député de la transition, acteur civique et signataire de la plainte contre Ali Bongo Ondimba et compagnie, dresse un sévère réquisitoire contre les méthodes peu orthodoxs des autorités de la Vème république.
« J’apprends à l’instant la libération et l’arrivée en Angola de la famille BONGO en pleine nuit et dans le silence total des autorités gabonaises ; une véritable honte pour les premiers jours d’une cinquième République. Où est la souveraineté du Gabon, quand un autre Chef d’Etat quoi que Président de l’Union Africaine, vient dans un pays souverain régit pas ses lois, obtient la sortie de prison des citoyens gabonais arrêtés pour des faits présumés de détournement de fonds, arrive à les faire embarquer dans l’avion de son pays et les ramène chez lui en Angola avec en contre partie, une réintégration du Gabon à l’Union Africaine? Donc, la réintégration du Gabon à l’Union Africaine a pour prix, la libération d’Ali Bongo et sa famille ?
Nous (COPIL CITOYEN) dont moi, avions déposé une plainte contre Ali Bongo ,Sylvia Bongo et sied pour des faits de détournements de fonds, ces plaintes passent en perte? Nous n’avons aucun droit? Qui répondra des morts du Quartier Général de Jean Ping du moment où le principal suspect a été libéré et nuitamment sorti du pays par les autorités gabonaises sans aucun procès ?
Je le dis et le redis, je ne suis pas un acteur politique, donc nullement dans des quelconques calculs. Ce qui vient de se passer, ne se passerait jamais en Angola connaissant João Lourenço, Président de l’Angola. On ne peut utiliser l’Union Africaine pour faire du chantage à un autre État, le Gabon est un pays souverain.
Cet acte marque une véritable rupture de confiance avec le Président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema sur l’engagement à défendre les lois de la République et expose le pays à toute forme de chantage extérieur. Ali Bongo Ondimba et sa famille n’auraient jamais dû être libérés, surtout pas de cette façon.
Cerise sur le gâteau, c’est la Présidence de la République d’Angola comme un pied de nez aux gabonais ( singulièrement à nous autres qui avions introduits ses plaines contre Ali Bongo et sa famille ) qui informe le Gabon et le monde de cette libération, côté Présidence et autorités gabonaises de la cinquième République, silence total, zéro communication.
Je n’ai pour seul camp que la République Gabonaise, je le dis partout où je passe tant sur les plateaux télés qu’ailleurs : Je ne suis le soutien d’aucun individu. L’Institution Président de la République doit rendre compte aux gabonais sur ce qui vient de se passer, je le dis encore c’est inadmissible.
Demain le tour reviendra à qui, Patrice Talon s’il devient Président de l’Union Africaine de venir récupérer les Osseni pour les ramener au Bénin,etc…?
Le COPIL CITOYEN se réunira assurément pour tirer les conséquences de tout ça. Devons-nous considérer que le Gabon sous « la cinquième République » c’est désormais zéro Impunité; voilà pourquoi les barrons de l’ancien système présumés détourneurs de fonds notamment des fonds COVID ne se sentent nullement inquiétés mais en sécurité car convaincus qu’en Transition comme dans la cinquième République c’est zéro IMPUNITÉ tant qu’ils sont proches du Président de la Transition aujourd’hui Président de la République ? C’est ce Gabon de zéro IMPUNITÉ qui fonde le socle de la cinquième République?
J’ai soutenu le Président de la Transition pour la bonne marche de celle-ci et l’élection du nouveau Président de la République par conviction mais, ce soutien n’est nullement un soutien à ce qui apparaît à es yeux comme une instrumentalisation de la Justice, je le dis de nouveau: JE NE SUIS PAS UN POLITICIEN, LE GABON A TROP SOUFFERT DE CETTE FORME DE POLITIQUE QUE JE COMBATS DE TOUTES MES FORCES.
Je ne soutiendrais jamais ce genre de pratique, le Gabon est un pays souverain qui doit se soustraire des influences d’autres pays africains. TOUS LES GABONAIS SONT ÉGAUX, ALI BONGO ONDIMBA ET SA FAMILLE NE SONT PAS PLUS GABONAIS QU’UN AUTRE.
NOUS MÉRITONS DES EXPLICATIONS ET ENTREPRENDRONS TOUTES LES DÉMARCHES LÉGALES POUR LES OBTENIR.
IL FAUT DONC LIBÉRER LES MVOURANDJAMI,OCENI ET SIED VU QU’ILS SONT EN PRISON POUR LES MÊMES FAITS REPPROCHÉS À SYLVIA, NOURREDINE ET ALI BONGO ONDIMBA. IL FAUT ÊTRE COHÉRENTS JUSQU’AU BOUT VU QUE C’EST CELA LA 5Ième République ».
Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO
Acteur Civique
Signature des plaintes contre Ali BONGO ONDIMBA et sied.
Député de la Transition.