Le recours par Gabon Special Economic Zone (GSEZ) à la technique juridique du rachat par anticipation le 27 dernier de ses propres 1 407 837 titres au prix de 100% augmenté du coupon couru à la date du règlement livraison de son emprunt obligataire émis en 2018, en vue de leur annulation est une excellente nouvelle en raison d’un environnement favorable.
La clarification du régime fiscal applicable aux rachats participe probablement au développement de cette opération, mais ce sont aussi les conditions de marché de l’endettement, actuellement très avantageuses, qui peuvent amener GSEZ à reconsidérer sa structure de financement. Car si cette opération de rachat du titre « EOGSEZ 6,5% BRUT 2018-2028 » peut permettre de modifier la géographie du capital de GSEZ, en facilitant par exemple la sortie d’un ou plusieurs actionnaires, elle peut également servir, lorsqu’elle est financée par dette, à modifier l’allocation faite par GSEZ entre ses différentes sources de financement.
Rappelons que l’emprunt obligataire est non dilutif et la dette émise par la société est soumise à un remboursement du capital et des intérêts. Pour GSEZ, l’émission d’obligations a permis de diversifier ses sources de financement et d’avoir accès à une profondeur supplémentaire en s’adressant à une multitude d’investisseurs. Cela apporte une réponse en vue de soutenir la croissance et le développement d’une entreprise.
En elle-même, cette opération de réduction de capital est fiscalement neutre pour GSEZ puisque le rachat étant suivi par l’annulation des titres, il n’a pas pour effet de dégager une perte déductible du résultat imposable faute même d’avoir une incidence sur le résultat comptable. De plus, elle va entraîner la radiation du marché officiel de la cote de la BVMAC du titre « EOGSEZ 6,5% BRUT 2018-2028 » dont la maturité était de 10 ans.
Aussi, cette étape reflète l’accent mis sur la création de valeur et la gestion optimale de GSEZ dans le cadre d’une stratégie prudente de financement.