Gestion de la biosécurité animale : le Gabon en première ligne

Depuis le mardi 19 novembre 2024, Libreville accueille un atelier d’envergure dédié au lancement et à l’adoption du projet « L’approche progressive de la gestion de la biosécurité chez les animaux terrestres » (PMP-TAB). Cet événement, qui se tiendra jusqu’au 21 novembre, s’inscrit dans le cadre du projet GCP/GLO/1140/USA, une initiative conjointe du gouvernement gabonais et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). L’objectif principal est de promouvoir une meilleure gestion de la biosécurité, en mettant un accent particulier sur les viandes issues de la faune sauvage, ou « viande de brousse ».

Cet atelier marque une étape importante pour le Gabon, pays pilote dans la mise en œuvre de ce projet ambitieux. L’Autorité de santé animale du Gabon en profite pour mobiliser les parties prenantes et concevoir un plan d’action stratégique. Les axes de travail incluent le développement de systèmes intégrés et robustes de surveillance des maladies, intégrant des mécanismes d’alerte précoce, d’évaluation des risques et de prévision. Cette approche vise à mieux appréhender l’interface complexe entre l’homme, les animaux, les plantes et l’environnement (HAPE).

Les discussions s’articulent également autour du renforcement de la biosécurité le long de la chaîne de valeur des viandes de brousse, une composante cruciale dans la lutte contre les maladies zoonotiques. Ces maladies, transmises entre animaux et humains, représentent une menace majeure pour la santé publique et l’économie locale. Le projet ambitionne d’adopter une démarche intégrée pour limiter les risques sanitaires tout en préservant la biodiversité.

Conformément au programme international One Health, le Gabon apporte ainsi sa contribution au renforcement des systèmes d’alerte précoce et à la lutte contre les maladies émergentes, tant à l’échelle nationale que mondiale. En se positionnant comme précurseur, le pays montre sa détermination à conjuguer protection de la santé humaine et animale avec celle de l’environnement.

Paul Essonne

Journaliste

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