Du 7 au 8 Septembre 2024, dans le cadre de ses multiples missions relatives au plan économique et social, le 1er secrétaire du Conseil Economique, Social et Environnemental, Président du ROLBG, membre du collège de la société civile et Président de la commission renforcement des capacités communication et diffusion de l’ITIE, Georges MPAGA et son équipe d’experts en protection environnementale et du programme de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives(ITIE), ont foulé les pieds sur le sol de la ville de Ndjolé dans la province du Moyen Ogooué pour un travail de sensibilisation et de recensement des orpailleurs artisanaux.
Après l’Ogooué Maritime à Etimboué s’en est suivi du Moyen Ogooué à Ndjolé où l’exploitation de l’or bat son plein depuis des décennies. En effet, dès l’arrivée de l’équipe à Ndjolé, une ville plus belle aujourd’hui qu’il y’a dix années en arrières, au relief attirant l’esprit touristique grâce à sa métamorphose et son potentiel ,le fleuve Ogooué, il était fort important de contacter les originaires et de rencontrer les autorités de ce département de l’Abanga -Bigné à savoir le délégué communal et le délégué départemental afin d’obtenir leurs autorisations administratives. Une rencontre fructueuse qui a permis à la signature d’un mémorandum d’entente et d’accompagnement entre MPAGA et les deux délégués en faveur du développement durable. Une feuille de route présentée par l’équipe par la voix de Georges MPAGA et dont l’essentiel repose sur le contenu local du secteur minier dans le département de l’Abanga-Bigné.
La traversée du fleuve le dimanche 8 septembre 2024 a marqué la phase du travail sur le terrain avec la sensibilisation et le recensement. Ce travail ne se fit pas au centre ville mais de l’autre côté de la rive gauche sur un long parcours de combattant dans le Gabon profond. Madame le préfet de Ndjolé a d’ailleurs facilité cette traversée à l’équipe en mettant à leur disposition une barque. Une collaboration digne d’un Gabon renouveau sous les projecteurs de la transition assurée par le Comité pour Transition et la Réforme des Institutions ( CTRI).
L’équipe va prendre la route vers les villages et campements. Premier escale au village Mimbagna à 33 km du débarcadère, après le village Makala qui avait été détruit en 2019 par l’armée sous les ordres des autorités de l’ancien régime déchu, dans cette zone, la délégation a été reçue par un jeune commerçant expatrié d’origine camerounaise. Et comme un morceau de sucre tombé non loin d’une colonne de Fourmies, le hangar fut aussitôt rempli d’orpailleurs suite à l’appel dynamique du guide de l’équipe de mission, dans le cadre de la mise en oeuvre de la feuille de route qui définit les activités qui seront mises en place pour venir en aide aux orpailleurs désireux de se développer dans leur domaine d’activité ainsi que dans leur environnement. L’orpailleur artisanal se verra être formé sur la gestion de son gain, sur l’ouverture d’un compte bancaire et sur la nécessité d’investir …
Les explications données par Georges MPAGA et les deux experts, Stéphane MUNDUNGA spécialiste en environnement et développement durable et président des Amis de la nature-culture et environnement, et Parfait MAYOMBO expert ITIE.
Par ailleurs, cette sensibilisation à une large adhésion à ce programme de développement, des orpailleurs animés par l’espoir de voir leurs conditions d’exploitation et leurs conditions de vie s’améliorer. Force était de constater que cette communauté très jeune est confrontée à de nombreuses difficultés telles que des taxes payées auprès de certains agents de la gendarmerie nationale, aux privilèges particuliers offerts aux expatriés par ces mêmes agents, à la vie chère dans ces milieux où une simple bière coûte entre 2500 fcfa et 4000 fcfa selon la distanciation des livraisons des marchandises. Autres difficultés souligne un jeune compatriote orpailleur de Ndoumabang, « la société ACM n’a pas facilité la tâche aux orpailleurs artisanaux où trouver 2 g d’or était il y a sous peu un travail de longue haleine».
Quant à ceux à ceux de Mekok Mekok, visiblement mieux organisés sur le plan architectural du campement, les difficultés sont telles que malgré la détention de la carte d’espar, ils seraient toujours extorqués par des agents en poste dans cette localité. Ces jeunes compatriotes hommes et femmes lancent ainsi un cri d’alarme à l’endroit du Président de la Transitions Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA pour changer positivement la donne en encourageant réellement l’entrepreneuriat des jeunes exerçant dans les activités qui gravitent autour de l’or. Des jeunes ayant pour certains, des diplômes mais ne voulant pas embrasser le chômage, se sont lancés dans cette aventure pourtant très prometteuse avec des chiffres d’affaires satisfaisant mais aux réalités liées à la précarité.
Il est à noter que les objectifs de ce programme vise à assurer effectivement une formation de renforcement de capacités à ces orpailleurs artisanaux, à l’établissement d’agréments pour la création des sociétés à responsabilité limitée en coopérative, à la bancarisation de ces jeunes et à l’ouverture d’un centre d’achat.