Les gabonais ont-ils encore confiance en leurs institutions ? Cette question pourrait faire l’objet d’un ordre du jour certainement lors d’une assemblée générale extraordinaire que le CND convoquerait aux fins de donner une réponse claire à cette problématique.
Loin de nous l’idée de frustrer ou d’indexer quelque institution que ce soit mais dans un contexte démocratique actuel marqué par la suspicion et ou le taux d’abstention a atteint des records il devient plus que nécessaire voire impérieux de décliner le rôle des institutions constitutionnelles et surtout les rapports entretenus par ces derniers d’avec les populations.
Les élections sont souvent l’objet de contestations cela ne concerne malheureusement pas l’Afrique et ce n’est pas nouveau, le fait marquant et récurrent c’est la connivence des institutions, c’est la complicité des institutions d’avec les pouvoirs en place. Cette situation vient jeter ainsi un discrédit sur leurs entités qui sont pourtant des représentations des populations. 1990, 1993, 1996, 1998, 2005, 2009, 2016 la mêmeté. Poser la question aujourd’hui à un gabonais sur la nécessité de telle ou telle institution il vous répondrait simplement qu’il vaudrait mieux repartir au parti unique tellement les institutions sont taillées sur mesure et surtout monocolores. C’est à croire que les seuls gabonais que l’Eternel a bien voulu nous envoyer ce sont ces dinosaures qui font le turn-over de ces instances. CND, CNC, CES, Cour Constitutionnelle, Cour de ceci ou de cela, la population a-t-elle besoin de vous ? That is the question.
Ryva MENGHA