Gabon : Toujours des problèmes de primes à la Marine Marchande avec des directeurs généraux aux abonnés absents.

A la Marine Marchande il y a un véritable problème de management, la preuve avec le problème de primes qui ne date pas d’aujourd’hui. On paye en fonction des entrées : une situation que le syndicat créé en 2018 a toujours dénoncée. Avec l’augmentation des effectifs, difficile de gérer des personnes lorsqu’on sait qu’il y a moins d’argent dans les caisses de la direction générale de la marine marchande. Les différents directeurs généraux successifs, qui ont intégré leurs parents avant la crise financière qui secoue le monde sont certainement les responsables.

Concernant les primes, ceux qui sont en catégorie A1 perçoivent 500.000 francs CFA, ceux qui sont en catégorie A2 perçoivent par contre 400.000 francs CFA. En revanche, dans la catégorie B1 les primes sont à 400.000 francs CFA et dans la catégorie B2 elles sont à 300.000 francs CFA. Pour finir, le reste c’est-à-dire ceux qui sont à la main-d’œuvre non permanente les primes sont à 200.000 francs CFA. Chose effarante, les chauffeurs, les ménagères et les secrétaires se retrouvent dans la main-d’œuvre non permanente. Ils ne sont d’ailleurs pas repartie dans une école pour être recyclé, tous ont bénéficié des largesses des directeurs généraux : Claude Abdon Tchibinda 2008, Mbazoghe Mba, Ntoutoum Be, Clotilde Nyngone Nguema, Léon Ndong Nteme, Ruben Nzibe, Martin Ntoutoume et Fidèle Angoué Mba.

Aussi, de nombreux compatriotes font le choix de la direction générale de la Marine Marchande parmi les autres directions du ministère des Transports à cause des primes. Force est de constater qu’à la Marine Marchande tout le monde est administrateur des affaires maritimes. Alors que pour être administrateur des affaires maritimes, il faut passer par une école des affaires maritimes. Ce qui est sûr, il n’y a pas plus de dix administrateurs formés. Par contre, il y aurait deux inspecteurs des affaires maritimes formés. Il serait peut-être urgent de confirmer cela par un audit.

De 2008 à 2022, en l’espace de 14 ans il y a eu plus d’intérimaires qui ont cherché à s’engraisser à tout prix. Autre problème, parmi toutes les directions techniques en poste seule la direction des activités portuaires et activités connexes du transport maritime (DAPAC-TM) possède un directeur nommé récemment d’ailleurs. Le fait qu’il y ait une majorité d’intérimaires à des postes clés sachant que l’intérim peut s’étendre jusqu’à 8 ans, peut être un facteur bloquant pour le bon fonctionnement de l’institution. Par ailleurs, notre enquête révèle que la Marine Marchande possède des embarcations sans moteurs. Quel comble !

Les autorités sont donc invitées à trouver d’autres solutions avec l’appui de la gendarmerie par l’entremise de leur brigade nautique, les parcs nationaux, la police, la direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI), et la direction générale de la pêche et de l’aquaculture. De plus, les procès-verbaux devraient être remis à la Marine Marchande conformément à la loi, ce qui n’est pas le cas et c’est déplorable.

Paul Essonne

Journaliste

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