Gabon/ Subvention d’aide à la presse 2022 : Le Trésor public veut faire comme en 2018.

En 2018, l’ancien patron du Trésor public avait traîné le pas, et les patrons de presse n’avaient pas eu droit à la subvention, et aucune explication n’avait été donnée, même pas à la commission mise en place pour examiner les dossiers et le ministre de l’époque était resté muet comme une carpe. Quatre ans après, l’histoire risque de se répéter si rien n’est fait en cette fin d’année 2022.

Dans cette affaire de subvention, on salue l’amour pour la corporation journalistique de feu l’Abbé Noël Ngoua. Ce dernier avait demandé à feu Omar Bongo Ondimba de mettre en place ladite subvention avec une attribution initiale de 500 millions de francs CFA, malheureusement elle est aujourd’hui de 127 millions de francs CFA à cause de la volonté d’un seul membre du gouvernement qui apparemment voulait en découdre avec la presse. Au mois d’octobre 2022, le dossier d’aide à la presse pouvait suivre son circuit normal avec la bénédiction de Pascal Houangni Ambouroue qui avait donné des assurances lors de la conclusion des travaux en commission quant aux 45 médias éligibles sur 72 postulants pour bénéficier du montant de 127 millions de francs CFA d’aide à la presse dans le cadre de l’année en cours. Cette petite enveloppe d’aide à la presse va connaître des révélations d’abord avec le journal « Echos du Nord » qui soulignait que le fichier des ayants droit avait été exigé par la présidence de la République avant de connaître des ajustements. Ensuite le média en ligne « Mingoexpress », dans ces colonnes relevait une tentative de main basse sur l’argent de la presse privée.

De sources concordantes affirment bien évidemment que le fichier a été saisi pour ajouter des médias proches du palais, qui malheureusement ne remplissent pas les critères d’éligibilité. Allez-y comprendre, nous sommes bien en République gabonaise où rien n’est impossible !

Bien que le ministère de la Communication ait bien transmis le dossier au Trésor public, cette administration fait comme bon lui semble. Le ministre de la Communication va devoir peser de tout son poids pour voir son collègue ministre de l’Economie et de la relance afin de décanter le nœud du problème. Sauf si le patron du Trésor public veut nous faire comprendre qu’il doit informer le Chef de l’Etat, la première dame ou Nouddine Bongo Valentin.

Paul Essonne

Journaliste

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