Le président du Parti social démocrate (PSD), Pierre Claver Maganga Moussavou, a annoncé au cours d’une déclaration ce mercredi 15 février 2023 dans les locaux de son Parti sa non participation à la concertation politique du Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba à l’approche de la présidentielle, au vu de l’élection « illégale » du président du Conseil gabonais des élections (CGE).
L’opposant politique Pierre-Claver Maganga Moussavou enchaîne les pieds-de-nez, ces temps-ci. L’union de l’Opposition en 2023 ? Le président du PSD n’y croit plus vraiment. Pourtant, il a milité toute sa vie pour cette alliance mais, à quelques mois de l’élection présidentielle, il préfère faire cavalier seul. L’objectif déclaré de Pierre Claver Maganga Moussavou est de trouver une stratégie qui rassemble le peuple. Un but qu’il serait difficile d’atteindre, selon lui, avec une union de l’opposition.
« J’ai décidé de ne pas prendre part à la concertation voulue par le Chef de l’Etat. Nous voyons déjà la manœuvre. Nous ne nous laisserons pas entrainé dans une mascarade. Nous ne voulons pas aller aux élections sans parler de transparence. Nous avons décidé de ne pas participé à un échec annoncé » a déclaré le candidat à l’élection présidentielle de 2023.
En toile de fond, Maganga Moussavou a particulièrement mal digéré l’élection « illégale » du président du CGE Michel Stéphane Bonda. La forme qu’a prise son intervention est également une manière de rappeler qui est le patron. En effet, pour le président du PSD il primordial de créer de nouveaux espaces de discussion comme lieux des débats stratégiques de l’Opposition.
Le message pouvait difficilement être plus clair. Il révèle le rapport complexe entretenu à la démocratie entre le pouvoir en place et l’opposition. Cette scission qui semble désormais actée est un aveu d’échec notamment pour le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba et le président du PSD Pierre-Claver Maganga Moussavou.
