Gabon/Primature : « Alain-Claude BILIE BY NZE réussira-t-il ? » s’interroge Astanyas Maye Kahells BOUKA.

2009 fut une « année sombre » pour notre pays car celle-ci fut marquée par le décès du doyen des Chefs d’État Africains en la personne « d’Omar BONGO ONDIMBA et de son épouse Édith Lucie BONGO ONDIMBA ». La même année fut organisée une élection anticipée dont le vainqueur proclamé de cette dernière fut « Ali Bongo Ondimba » qui proposa un « projet de société » très ambitieux qui gagna l’ensemble du corps social.

Pour l’implémenter (Projet de Société), plusieurs Premiers Ministres furent nommés, il s’agit de : Paul BIYOGHE MBA, Raymond NDONG SIMA, Daniel ONA ONDO, Franck Emmanuel ISOZE NGONDET, Julien NKOGHE BEKALE, Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA.

Sept (7) Premiers Ministres en quatorze (14) ans de Magistère, le septième (7ème) incluant Alain Claude BILIE BY NZE, chacun d’eux imprima sa marque, mit en relief le style managérial qui fut le sien dans l’optique de répondre favorablement aux attentes des populations.

Les récriminations, les plaintes des populations n’ont point cessé en dépit du fait que M. Raymond NDONG SIMA sortit du Gouvernement avec une « Mention très favorable/Opinion favorable » car tous les autres se brulèrent les ailes.

Les uns après les autres furent taxés d’incompétents, certains allèrent jusqu’à avancer que le véritable problème lié à la gouvernance de notre pays n’était pas les « Premiers Ministres » que l’on change comme des vêtements, mais que celui-ci se trouverait au niveau de celui qui les nomme donc Ali BONGO ONDIMBA.

D’où la formulation de cette question opportune qu’est : Est-ce qu’Alain-Claude BILIE BY NZE réussira-t-il là où les autres ont échoué ? Serait-il capable d’atteindre les 1/3 du capital confiance et sympathie dont avait joui Raymond NDONG SIMA en qualité de Premier Ministre (2012-2014) ?

L’appréciation objective d’un chef de gouvernement se trouve-t-elle à priori aux yeux de celui qui en a fait de lui la deuxième (2ème) personnalité partageant le Pouvoir Exécutif ou aux yeux des populations qui en évaluent le style, la pertinence et le rendu dans le quotidien de celles-ci ?

Est-ce que l’aura et le charisme supposés du promu à la prestigieuse fonction de Premier Ministre suffiraient-ils pour changer la donne ? La frustration de ceux et celles se réclamant d’être les « militants de la première heure du Parti démocratique gabonais (PDG) » pour avoir promu un transfuge en lieu et place de ceux-ci ne contribuerait-il pas à plomber son action ?

La lutte de leadership, le désamour existentiel, le trop plein d’ambitions des enfants d’une même maison, l’absence de solidarité ou l’hypocrisie manifeste des uns et des autres ne serviraient-ils pas à compromettre la mission d’Alain Claude BILIE BY NZE qui est celle de traduire dans les faits les instructions, orientations ou la vision politique d’Ali BONGO ONDIMBA, laquelle vision politique visant l’amélioration des conditions de vie de ses compatriotes ?

À quelques mois des prochaines joutes électorales, serait-il possible d’être réellement « L’oiseau rare » tant vanté toutes les fois qu’il ya eu nomination d’un Premier Ministre dans notre pays en réglant les questions liées à « la vie chère, la route, le chômage des jeunes, les recrutements, reclassements après stages et l’attribution des postes budgétaires au sein de l’Administration, l’arrimage des pensions de retraite, l’adduction d’eau potable et l’électrification de nos parents dans les zones enclavées ».

Ce défi pourrait-il être relevé en si peu de temps par l’actuel Premier Ministre en dépit de son volontarisme, de sa verve, de son courage et ambitions reconnus par tous ? Ne serait-il pas un « cadeau empoisonné » afin que celui-ci puisse se casser la figure pour mettre un terme à ses « ambitions présidentielles » supposées ou non ?

Tout observateur de la vie politique de notre pays est tenu de savoir que la province à laquelle appartient Alain Claude BILIE-BY-NZE est l’une des plus grandes de notre pays sinon la plus grande c’est-à-dire la province de l’Ogooué Ivindo donc celle-ci est considérée d’un point de vue électoraliste comme un « réservoir de voix » qui pourrait garantir une victoire cash à Ali BONGO ONDIMBA.

Au-delà de ce paramètre, pourrait-il réussir si « L’union sacrée » nécessaire autour de sa personne qui lui permettrait de briller de mille feux est teintée de faux-semblants, et ce, dans le but de le faire passer pour un « incompétent » comme tous les autres l’ayant précédé à la tête du gouvernement. Sur ce, les Anglo-Saxons disent « Keep one’s fingers crossed ». Je sors par là.

Astanyas Maye Kahells BOUKA Acteur Politique.

Angliciste, diplômé de l’université OMAR BONGO département d’Études Anglophones.

Paul Essonne

Journaliste

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