A deux ans de l’élection présidentielle de 2023, l’opposition gabonaise est toujours à la recherche d’un nouveau leader. Jean Ping, qui incarnait ce leadership, semble avoir du mal à se séparer des vieux démons de la présidentielle de 2016. Un immobilisme qui laisse penser que ce bord politique manque de confiance et de stratégie.
En effet, ces dernières années deux camps s’affrontent pour conduire le bateau de l’opposition en 2023, le camp de Barro Chambrier qui rassemble les nouveaux leaders des partis politiques de l’opposition qui ont soif du pouvoir, et les anciens qui pensent toujours qu’avec Jean Ping l’alternance est encore possible. Deux camps dont les leaders n’ont pas encore réussi à rallier le peuple à leur vision.
Barro Chambrier, 65 ans en 2023, estime que son tour est arrivé et que les leaders politiques de sa génération devraient se mettre derrière lui, pour affronter le candidat du parti au pouvoir. Est-il possible d’avoir le soutien des populations d’autres circonscriptions électorales, lorsque dans son fief politique, il n’arrive pas à faire l’unanimité ? A t-il les moyens de fédérer la classe politique de l’opposition?
Pour le patron de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR), Jean Ping, 81 ans en 2023, qui se considère toujours comme le leader de l’opposition, tout est encore possible. Les Gabonais peuvent toujours espérer l’alternance au sommet de l’État. Un rêve irréalisable pour certains Gabonais. La preuve, la récente tournée pré-électorale à l’intérieur du pays, organisée par le président du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), Alexandre Barro Chambrier, a démontré qu’une bonne partie des Gabonais ne partage plus sa stratégie du bord de la piscine des Charbonnages.
Jean Ping qui demeure le leader de l’opposition devrait penser, au regard de l’immobilisme dont-il fait montre ces dernières années, à lancer ou à soutenir un jeune qui inspire aujourd’hui, le changement.