L’année 2022 est une année charnière en vue de la présidentielle de 2023. Le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba lors de son discours à la nation du 31 décembre dernier, a annoncé une possible candidature en 2023, pour défendre son mandat. Une intention très mal perçue par une catégorie de Gabonais. Mais pour plusieurs membres du gouvernement, ce dernier devrait se présenter en 2023.
Le numéro un gabonais a-t-il encore le contrôle du pays ? Les Gabonais peuvent- ils accorder leur confiance au chef de l’Etat en 2023 ? Autant de questions que l’entourage du chef de l’Etat et ses plus proches collaborateurs devraient tenter de répondre, avant de demander à ce dernier de se représenter en 2023. Il est aussi question de préserver les interets des uns et des autres. En effet, depuis deux ans, le peuple gabonais vit des moments difficiles et chaque année en lieu et place d’améliorer le quotidien des Gabonais pour tenter de rendre l’image du chef de l’Etat, un peu plus reluisante auprès des populations, le gouvernement ne fait qu’instaurer des mesures drastiques afin d’asphyxier encore plus le peuple. Résultat des courses, le peuple gabonais nourrit désormais une véritable colère et contrairement à ce que les membres du gouvernement affirment à travers les réseaux sociaux, il serait difficile pour le chef de l’Etat, d’obtenir la confiance des Gabonais dans une situation de crise entre l’Exécutif et le peuple.
Qui gouverne le pays ? Ali Bongo est –il en mesure de sillonner le pays et de discuter avec les Gabonais ? Pas si sûr. Mais pour Pacôme Moubelet Boubeya, Lee White, Bilie By Nze et Vincent de Paul Massassa le président de la République devrait se porter candidat à sa propre succession. Un souhait qui laisse penser qu’il existe désormais deux Gabon.
Un Gabon où il existe un chef d’Etat en forme, en bonne santé, qui ne souffre d’aucun problème médical, qui arrive à assumer ses tâches et fonctions de Président de la République. Et un autre pays, où le chef de l’Etat est quasi absent du pays, déconnecté de la situation économique, social et politique du pays. Un Etat où le seul travail qui est confié au gouvernement est la lutte contre la Covid-19. Des dysfonctionnements que seules les populations observent et subissent. Comment peut-on demander dans un tel cas de figure, au peuple d’accorder sa confiance à un chef d’Etat invisible dont le peuple se demande si, c’est réellement lui qui est au commande du pays ?
Une chose est sûre, le chef de l’Etat devrait commencer par regagner la confiance du peuple et démontrer qu’il est véritablement apte à assumer un nouveau mandat. Car, la fonction de Président de la République recommande d’avoir certaines aptitudes physiques pour être très proches des populations.