Gabon : Panique à l’hôpital des Instructions des armées Omar Bongo Ondimba (HIAOBO).

Selon des informations concordantes, qui révèlent que le mardi 7 février dernier, les patients et certains personnels qui voulaient s’y rendre et ceux se trouvant à l’intérieur ont été chassé de l’HIAOBO du PK 9 dans le 6e arrondissement de Libreville avant que l’accès ne soit interdit, et le voisinage affirme avoir aperçu un hélicoptère de la garde Républicaine qui survolait la zone.

Plusieurs sources qui ont préféré garder l’anonymat affirment que c’est le Président de la République qui est venu ce jour-là pour faire des contrôles, normal surtout que ce dernier ait été victime de plusieurs AVC. Force est de constater que le gouvernement n’assure pas toute la transparence sur l’état de santé d’Ali Bongo Ondimba. En effet, transparence et santé du Président gabonais ne vont pas toujours de pair. Le sujet est sensible, à la frontière entre vie publique et vie privée, entre droit à l’information et respect du secret médical. Rappelons que depuis son accident vasculaire cérébral (AVC) en 2018, de nombreuses spéculations entourent son état de santé. Malgré les messages rassurants de ses proches, les doutes sur ses capacités à gouverner accompagnent sa fin de mandat.

À chaque souci de santé et à chaque révélation, le tabou de la santé du Chef de l’Etat refait surface. Quelle marge de manœuvre ont les médecins d’Ali Bongo Ondimba pour dire toute la vérité, quand le locataire des lieux leur demande de rester discrets, et quand ils sont soumis au secret médical ?

En l’absence de véritable bulletin de santé, l’opacité sur l’état de santé d’Ali Bongo Ondimba attise la rumeur. Il serait judicieux de rendre publique sans exception et sans hésitation toute information susceptible d’avoir des conséquences quant à la capacité du Chef de l’Etat à diriger le pays. Il est normal que les Gabonais soient informés, dans des proportions raisonnables, de la santé du Président, qui doit être en capacité de remplir sa charge. En même temps, la santé du Président relève pour une grande part de l’intime. La communication présidentielle gagnerait à communiquer sur cette psychose enregistrée à l’HIAOBO, pour éviter que le non-accès à l’information devienne une fake news.

En tout cas les tractations ont commencé pour la prochaine élection présidentielle. Toujours dans l’opacité la plus totale permettant à la moindre activité politique d’être interprétée à travers le prisme des tractations autour de la succession.

Il est donc normal que le pouvoir cherche à gagner du temps. Car les délais prévus par la Constitution pour organiser de nouvelles élections sont incompressibles. Par ailleurs, il est impossible de laisser le Gabon sans Président jusqu’à l’élection présidentielle de cette année.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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