Premier magistrat de la commune, le Maire d’Oyem Christian Abessolo Menguey est jusqu’à preuve du contraire le président du conseil municipal. Il a été élu au scrutin secret et à la majorité absolue par ses pairs, les conseillers municipaux.
Malheureusement depuis quelques jours, des dissensions sont apparues entre le Maire et sa majorité. Celles-ci sont liées à une perte de confiance en raison de fautes commises par le Maire à savoir « les manques de considération répétées du Président du Conseil à l’égard de ses pairs ; les violations flagrantes en matière de procédure de délibération et de passation des marchés publics ; le manque de respect à l’égard de la tutelle locale par la levée de la séance en l’absence du représentant du Gouverneur de la province du Woleu-Ntem » a déclaré le 1er Adjoint au Maire d’Oyem, Alain Christian Pandzou. Toutefois, ne disposant pas d’un pouvoir de « censure », les 22 conseillers municipaux sur 37 ne peuvent pas destituer son Maire ; pas plus que ce dernier ne peut dissoudre son conseil municipal.
En effet, le conseil municipal ne dispose d’aucun pouvoir lui permettant de destituer son Maire. Visiblement, il veut provoquer sa démission, en émettant des critiques négatives à son encontre. Dans la mesure où nous ne sommes pas en situations d’incompatibilité ou d’inéligibilité, le Maire Christian Abessolo Menguey ne peut être destitué de ses fonctions que par un décret pris en Conseil des ministres. Une révocation qui contraindrait le Gouvernement à organiser de nouvelles élections.
Aussi, la « destitution » de l’édile de la commune d’Oyem Christian Abessolo Menguey, sous pression, crée un électrochoc. Et les violences contre lui sont inadmissibles quels qu’en soient les motifs. Car en démocratie, les conflits se règlent par l’échange des arguments et des opinions.
