Gabon/Ogooué Ivindo-Ngounié : Conservation Justice promeut l’apiculture et la foresterie communautaire.

La forêt communautaire d’EBYENG dans la province de l’Ogooué-Ivindo et les communautés de MAMIENGUE, KOUAGNA-NDOUGOU, SAINT-MARTIN et MOUYIKOU dans la Ngounié bénéficient aujourd’hui de l’appui de Conservation Justice pour le développement de l’apiculture et de la filière apicole.

Financé par l’Union européenne et mise en œuvre par Conservation Justice, le programme Renforcement de l’Application de la Loi sur la Faune et la Flore (RALFF) destiné à soutenir le gouvernement en mettant en œuvre des moyens de dissuasion face au trafic de faune et l’exploitation illégale des forêts déploie depuis 2014 un mécanisme d’accompagnement pour les communautés locales. Des missions régulières dans les communautés ont permis d’identifier plusieurs d’entre elles suffisamment organisées et détentrices de forêts communautaires dans l’Ogooué-Ivindo et la Ngounié.

Après une première phase de formation des apiculteurs et d’inventaires avec les communautés, l’équipe d’experts composée des membres de Conservation Justice, Muyissi Environnement, Blessing Of The Forest et Apiculture Service Gabon supervise l’installation de ruches au bénéfice des communautés de Mamiéngué, Kouagna-Ndougou, Saint-Martin des Apindjis et Mouyikou dans la province de la Ngounié et ensuite de Ebyeng dans la province de l’Ogooué-Ivindo.

La présentation du métier d’apiculteurs a permis aux communautés de ces localités de saisir l’importance de cette activité tant au niveau social, économique et environnemental. Ces communautés dont l’activité économique principale reste l’agriculture s’orientent vers une nouvelle approche de foresterie communautaire axée sur la valorisation des produits forestiers non-ligneux.

Les abeilles sont  des acteurs majeurs de la pollinisation, elles contribuent activement à la régénération et à l’essor des forêts. Elles constituent aussi un  attrait économique à travers la  production de miel et le développement de l’apitourisme » comme activité touristique secondaire. « Les abeilles assurent  la pollinisation et participent également au brassage génétique des essences forestières » précise Yann Quennet, expert en apiculture et consultant pour le projet RALFF. L’apiculture peut aussi constituer une alternative économique intéressante vis-à-vis du braconnage et de l’exploitation forestière illégale. Finalement, des essais sont initiés pour utiliser les abeilles comme barrière vis-à-vis des intrusions d’éléphants dans les plantations villageoises.

La production mondiale du miel en 2019 s’est chiffrée à 1,8 millions de tonnes de miel et la demande est croissante. L’installation de ruches dans les communautés de Mamiéngué, Kouagna-Ndougou, Saint-Martin des Apindjis, Mouyikou et Ebyeng devrait permettre la production d’un miel de qualité supérieure fortement demandé sur le marché local et international. Les revenus générés par la vente du miel et autres produits de la ruche (brut ou transformé : cire (bougies, cosmétiques et propolis) permettra aux communautés de subvenir à certains de leurs besoins et de développer des activités connexes essentielles au développement communautaire.

Obone Flore

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *