Lors de son adresse aux agents et aux entités sous tutelle du ministère des transports, le vendredi 17 dernier à la salle des conférences de l’immeuble arambo, le premier ministre Alain Claude Billie-By Nzé, n’y est pas allé de main morte, contre les agents de l’état et les responsables des entités sous tutelle. Le message était clair et limpide. Les mots ont été bien prononcés et ont bien désigné les maux qui minent cette administration et les conséquences dramatiques sont là, à la vue de tout le Gabon et le monde entier qui a assisté à la déchéance de la qualité de la gestion du secteur maritime au Gabon. Au-delà du caractère dramatique, qui aura traumatisé tout une population, le naufrage de l’Esther miracle aura eu le mérite de permettre au Chef de l’Etat de comprendre l’ampleur des pratiques mafieuses qui ont cours au sein du ministère des transports depuis une décennie, en mettant à nue les défaillances et les dérives longtemps décriées par de nombreux entrepreneurs, les syndicats, et les agents considérés gênant au sein de ce département, par des hauts responsables qui s’alimentent dans toutes les pratiques illicites, en violation de toutes les lois, aux bénéfices de leurs intérêts personnels, avec la complicités des responsables des entités sous tutelle.
Le cas des centres de contrôles techniques, notamment de la société Gabon Autosur est un exemple flagrant du contenu du message de mise en garde et d’invectives du premier ministre Alain Claude Billie-By Nzé contre les hommes et les femmes mafieux du ministère des transports.
Arrivé à la tête de la société Gabon Autosur, il y a six mois, par le truchement du fondateur de cette société monsieur Joseph Pascal Tripodi qui était appelé à faire valoir ses droits à la retraite, sa fille Laura Tripodi nommée administratrice générale, que nous avions encensé par la même occasion, car croyant à sa volonté affichée à cette époque d’assainir cette société, accompagnée de son adjoint Yann Boumah, n’ont pas tardé à plonger dans les mêmes pratiques longtemps dénoncées à l’endroit du concurrent de Gabon Autosur, c’est-à-dire Auto bilan Agréé.
Les propos du premier ministre lors de cette rencontre ont été on ne peut plus clair « Malheureusement, force est de constater, que la complaisance, le laxisme, les conflits d’intérêts et l’intérêt personnel sont des maux qui fragilisent notre mission de service public. » La délivrance des macarons de visites techniques aux automobilistes sans la moindre vérification de l’état mécanique et de fonctionnement des véhicules, constitue bien les maux dénoncés par Alain Claude Billie-By Nzé. La signature de la note ici affichée, démontre bien le caractère laxiste qui anime le sieur Yann Boumah, administrateur général adjoint de Gabon autosur. Dans cette note qui a été affichée au sein du centre de contrôle technique dédié au poids (camions) à Owendo, le sieur Yann Boumah autorise les contrôleurs techniques à tricher sur les informations en replaçant celles qui découlent des véhicules des clients qui ne veulent pas présenter lesdits véhicules, par les informations de son véhicule personnel dans les rapports des visites techniques qui sont remis auxdits clients en même temps que le macaron de visite technique. Une violation flagrante qui peut s’expliquer par l’absence de volonté des responsables de l’administration des transports jusqu’ici dirigée par le démissionnaire Brice Constant Paillat.
» Il y a trop de négligences, trop de compromissions, de passe-droits et de petits arrangements. Le secteur des transports est particulièrement concerné, qu’il soit terrestre, maritime ou ferroviaire. »
Ces propos du premier ministre illustrent les pratiques de l’arrogant Yann Boumah qui ne se gêne pas de dire à qui veut l’entendre, « qu’il a les bras long et qu’il ne craint ni la justice et encore moins la direction générale des transports terrestres (DGTT). »
Au mépris de la sécurité des usagers de la route et des obligations qui lient les centres de contrôle technique à l’administration des transports, le sieur Yann Boumah a choisi d’exposer les vies de nos populations parce que se sentant protégé par des réseaux obscures dans et en dehors du ministère des transports.
« Prenez conscience que les actes anodins que vous posez peuvent se jouer de la vie de nos compatriotes. Ayez bien conscience de cela ».
Ces propos du discours du premier ministre ne semblent pas concerner le tout puissant Yann Boumah qui n’hésite pas à exposer les vies des populations au risques d’accidents de la route, au profit de son enrichissement personnel et des délires de mademoiselle Laura Tripodi qui écume les boîtes de nuit de Port gentil tous les week-ends avec l’argent des visites techniques frauduleuses au péril des vie humaines.
