Rendu possible par l’UNOCA en partenariat avec les Forces de police nationale (FPN), un atelier visant à renforcer les capacités opérationnelles de 34 agents de police du Gabon en matière de « protection des droits humains dans le cadre du processus judiciaire et de la gestion démocratique des foules » s’est ouvert lundi 19 février dernier, au Commandement des FPN.
La cérémonie protocolaire a été présidé par la Secrétaire générale du Ministère de l’Intérieur, Mme Judith Koumba Mombo Pembe, en présence du Procureur de la République, M. Steeve Ndong Essame Ndong, du Général de corps d’armée, Commandant en chef des FPN, M Jean Clotaire Thierry Oye Zue et du Chef de cabinet de l’UNOCA, M. Anatole Ayissi.
Faire face aux défis de l’heure.
Dans son propos introductif, M. Ayissi, qui parlait au nom du Représentant spécial et Chef de l’UNOCA, a rappelé les enjeux de cette session de formation en insistant sur son importance dans la mise à jour des connaissances et compétences des FPN dans les domaines concernés. Cet atelier « permettra aux forces de police d’être mieux outillées et d’accomplir efficacement leur mission, tant de protection des personnes et des biens, que de maintien de la loi et de l’ordre public », a-t-il déclaré. Dans ce sens, le Chef de Cabinet/UNOCA a mis en relief les défis auxquels les participants sont généralement confrontés sur le plan national et sur le front régional. Dans ce dernier cas, il a évoqué l’augmentation de la menace terroriste et les préoccupations liées à l’immigration, avec notamment l’ouverture des frontières au sein des états de la CEMAC. Le Général de corps d’armée Jean Clotaire Thierry OYE ZUE a, pour sa part, souligné que la formation va contribuer à «améliorer la qualification professionnelle des Forces de police nationale» et permettre, par la même occasion, de « maintenir la confiance entre les citoyens et les pouvoirs publics, garant de la sécurité des populations sur le territoire national».
Introduction aux Droits humains
Les travaux proprement dits ont commencé immédiatement après la cérémonie d’ouverture avec une session consacrée à l’introduction aux Droits humains. Plusieurs autres thématiques sont au programme : la question du genre, la traite des personnes, les relations entre le public et la police ; les attributions des Officiers de police judicaires ; les forces de sécurité face aux enjeux de la communication ; etc. Cette dernière problématique meublera les échanges vendredi 23 février après une présentation qui sera proposée par l’universitaire Anaclet Ndong Ngoua (Groupe d’étude et de recherche sur la communication /Université Omar Bongo).
Des experts de l’UNOCA et des fonctionnaires du Ministère de l’Intérieur, notamment les hauts cadres de la police gabonaise, font également partie des formateurs. Ceux-ci privilégient une approche interactive qui permet aux participants non seulement de donner leur vision ou leur perception des notions abordées, mais aussi d’approfondir leur compréhension des situations exigeant le respect des droits humains, y compris dans le cadre du maintien de l’ordre et lors des gardes à vue.