Gabon/Justice : Le SYNAMAG lève le service minimum et convoque tous les magistrats à regagner Libreville pour une concertation générale.

Lors d’une déclaration devant la presse le jeudi 8 juin, à l’entrée du palais de justice, le Syndicat national des magistrats du Gabon (SYNAMAG) a décidé de suspendre le service minimum dans toutes les juridictions judiciaires du pays et a demandé aux magistrats de regagner Libreville le plutôt possible afin d’organiser une concertation générale de la magistrature. Le but de cette concertation est de mener de nombreuses actions à l’endroit des revendications posées sur La table.

« Il y a six mois, les magistrats reprenaient leur mouvement de grève suspendu au mois de février 2002. Cette période de suspension nous avait permis de rédiger un projet de statut des magistrats avec le ministère de la justice de manière consensuelle, sans aucune contrainte, afin de permettre aux magistrats gabonais de s’arrimer aux standards internationaux de cette profession (…) » a affirmé Germain Ella Nguema, président du SYNAMAG.

Hors après le quitus du Conseil d’Etat et l’adoption du texte en conseil des ministres. Tandis qu’il ne restait plus que son vote par les parlementaires, le SYNAMAG va se rendre compte que « le Secrétaire général du gouvernement dont le rôle et de veiller à la régularité juridique des textes normatifs, a pris la décision unilatérale et historique de s’asseoir sur le texte et de le faire jaunir dans un tiroir » poursuivent les magistrats.

Rajoutant qu’un nouveau texte va âtre soumis à l’appréciation du gouvernement, lequel des textes sera par la suite présenté au parlement où il va être totalement dépouillé de sa substance. A tel enseigne que toutes les avancées visant à éradiquer la corruption ont été supprimées.

« Comment le Secrétaire général du gouvernement qui est un fonctionnaire peut-il se permettre de tripatouiller un texte qui est adopté  par le Conseil des ministres, présidé par le président de la République ?», s’interrogent les magistrats.

Les magistrats ont dit déposer, ce jeudi 8 juin, une plainte avec constitution de partie civile contre M. Jonas Prosper Lola Mvou en sa qualité de secrétaire du gouvernement et autres pour faux.

Paul Essonne

Journaliste

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