Gabon/Haut-Ogooué : Le prix de la fidélité !

Cinquante-quatre ans de louanges, de chants, de danses, et de folklore. Cinquante-quatre ans d’un « kounabelisme » inconscient, puant, dégradant et sauvage. 

Pendant cinquante-quatre ans toute une province a chanté et continue d’ailleurs à chanter les adorations d’une royauté tropicale qui a relégué à l’arrière-plan le financement d’un développement pourtant basique.

Pendant cinquante-quatre ans toute une province s’est glorifiée de détenir le pouvoir suprême, d’avoir en permanence des ministres,  des hauts gradés dans l’armée et des hauts cadres à tous les échelons de la haute administration. Mais qui tout compte fait ont tous un QI en matière de développement de leur province qui patauge entre moins l’infini et zéro.

Pendant cinquante-quatre ans toute une province s’est toujours vantée de voter pour un  parti obscurantiste et utopique dont le seul projet de société repose sur les dons de la volaille avariée, des casiers de Regab, des pagnes, des casquettes et des t-shirts.

Pendant cinquante-quatre ans personne n’a vu l’importance d’une infrastructure routière solide. On s’est contenté des « rails de l’enfer » qui valorisent beaucoup plus le transport du manganèse que celui des êtres humains.

Aujourd’hui le Haut-Ogooué est difficilement accessible car tous les axes routiers sont en bouillie et les rails des « néo-esclavagistes » sont en réfection. Mais le plus tragique dans cette comédie sociale et politique c’est que les figurines qui siègent au Parlement sont dans l’incapacité la plus abjecte de demander des comptes et des pistes de solutions aux obscurs illuminatis du gouvernement.

Or, que demande le Peuple Altogovéen en cette période de tragédie humanitaire qui se pointe à l’horizon ? Tout simplement que les bourbiers soient bannis des pistes afin que les livraisons des vivres, des médicaments, du carburant, du matériel et la mobilité des populations soient relativement fluides.

Mais même dire au Génie Militaire de dégager les bourbiers et réajuster les ponts en bois laissés par Léon Mba semble être une mission impossible.

Bien hélas, en définitive, et surtout il est bien dommage de l’admettre, en attendant que le gouvernement se souvienne qu’une route se construit et s’entretient, en attendant que le colon rafistole rapidement les rails pourris, en attendant qu’un soutien indéfectible à la politique du Chef nous fasse don d’une route, et pourquoi pas en attendant qu’Oyo nous vienne en aide, le Haut-Ogooué va payer très cher le prix de sa fidélité à un système dément et anachronique: Le prix de la souffrance !

Youmou Potta.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *